Le PV de la dernière réunion, tenue le 7 avril dernier, est resté lettre morte. Le 24 avril, la Coordination des fonctionnaires de la justice a saisi la tutelle et a fixé un ultimatum de cinq jours pour satisfaire ses engagements. Faute de quoi, la protestation sera relancée. Les cours et les tribunaux risquent, une fois de plus, d'être bloqués par une nouvelle montée au créneau des fonctionnaires de la justice particulièrement les greffiers. L'ultimatum adressé par la coordination nationale des fonctionnaires du secteur de la justice à la direction des ressources humaines du département de Belaïz expire aujourd'hui. Ne voyant rien d'officiel venir depuis la dernière réunion avec le DRH tenue le 7 avril à l'Ecole nationale des greffes, la coordination, qui ne représente désormais que les greffiers puisque les corps communs s'organisent entre eux, a relancé la balle à la tutelle. Une correspondance a été envoyée le 24 avril dernier par cette coordination au directeur des ressources humaines au ministère de la justice. La lettre rappelle au DRH les engagements pris lors de la dernière réunion et fixe un délai de cinq jours pour une réponse concrète. L'ultimatum des greffiers expire aujourd'hui sans qu'une décision officielle ne pointe à l'horizon. “La tutelle a jusqu'au 28 avril pour concrétiser ses engagements. Le ministère assumera l'entière responsabilité de ce qu'engendrera la non-satisfaction de ses engagements avec la coordination et de toute réaction des fonctionnaires du secteur de la justice”, menace la coordination dans sa correspondance. Et de rappeler au DRH du ministère de la justice les engagements pris au nom de la tutelle le 7 avril. Il faut préciser à ce propos que la réunion de la coordination nationale des fonctionnaires du secteur de la justice avec la tutelle le 7 avril ne devait être qu'une séance technique où les greffiers devaient élire leurs représentants au sein d'une commission mixte chargée d'étudier la plate-forme de revendications des différents corps de la justice. Mais le DRH a été surpris par la réaction des membres de la coordination qui, contrairement aux corps communs, ont refusé catégoriquement de renvoyer leur plate-forme à une commission d'autant qu'un PV de réunion daté du 23 mars attendait toujours l'application. Leur position intransigeante a contraint les représentants du département de Belaïz à négocier sur place. Résultat : un nouveau PV où la tutelle via son DRH a pris de sérieux engagements a été signé. À la principale revendication des différents corps du secteur, à savoir le détachement de la fonction publique et le rattachement au département de tutelle, le DRH a accepté le réexamen de l'ancien texte y afférent. “Il sera distribué à travers les cours dans les plus brefs délais pour enrichissement et débat avant de le soumettre aux autorités compétentes.” Pour ce qui est du problème de logements auquel fait face les greffiers, le DRH s'était engagé à saisir les juridictions concernées en vue “de voir ce quelles ont pu faire dans ce sens”. Le problème du transport et de la régularisation de la situation de certains greffiers, le DRH a souligné qu'ils sont en cours de règlement. Mais rien de concret n'a été annoncé.