La tutelle n'a eu d'autre choix que de s'engager à satisfaire toutes les revendications des grévistes qui ont bloqué cours et tribunaux. Après une semaine de grève et de rassemblements, les greffiers ont eu gain de cause et gagné la première bataille. La réussite des “révoltes”, lancées via Internet, se confirme puisque l'action de ce corps de la justice était décidée et encadrée à travers le site dédié au forum des greffiers. La tutelle n'avait d'autre choix que de s'engager à satisfaire toutes les revendications des grévistes qui ont bloqué cours et tribunaux. Résultat : le gel de la grève décidé par la coordination des greffiers, jeudi matin. Mais ce n'est qu'à 13h que la reprise sera effective. Et pour cause, après avoir rejoint leurs postes, les grévistes ont quitté les salles d'audience et bureaux pour exiger un écrit de la tutelle, non pas par manque de confiance envers leur nouvelle coordination, mais plutôt envers le département de Belaïz. La justice ne croit qu'aux écrits. Ce n'est donc qu'après avoir eu droit au PV des réunions que les greffiers ont repris le service. Deux jours de négociations avec le ministre et des responsables du ministère de la Justice furent suffisants pour remettre les pendules à l'heure. La tutelle s'est engagée à prendre en charge et à répondre favorablement aux revendications, contenant 20 points, de ce corps qui constitue la cheville ouvrière du secteur de la justice. À en croire la tutelle, tout sera réglé d'ici le 15 mars prochain. Selon la Coordination nationale des fonctionnaires de la justice, Tayeb Belaiz a avoué “n'avoir jamais eu connaissance de leurs problèmes.” La seule revendication dont le ministre a entendu parler est celle liée au régime indemnitaire qu'il s'est empressé d'ailleurs de régler en donnant le feu vert pour l'élaboration du texte réglementaire y afférent. Le ministre a également accepté de ne reconnaître que la nouvelle coordination comme partenaire social des greffiers et la dissolution du syndicat des greffiers. Belaïz s'est engagé aussi à prendre en charge la principale revendication exprimée par les grévistes, à savoir leur rattachement au ministère de la Justice et non à la Fonction publique. À ce propos, le ministre a indiqué, selon la coordination, “qu'il a lui-même œuvré pour la séparation des pouvoirs”. Il a promis de défendre cette revendication auprès des autorités. Des réponses positives du ministre de la Justice ont été données pour la cession des logements de fonction, le paiement des heures supplémentaires, le transport, l'horaire de travail et la prime de la région Sud. La reprise était effective mais l'option de la grève reste ouverte.