Les annonces faites au Conseil des ministres de lundi dernier ont agréé deux partis de l'Alliance présidentielle. Ainsi, Kassa Aïssi, chargé de la communication au niveau du plus vieux parti du pays, le FLN en l'occurrence, a déclaré que le dernier Conseil des ministres a apporté “un certain nombre de précisions et de clarifications à des interrogations (quant à la volonté du chef de l'Etat d'engager des réformes politiques profondes, ndlr) qui se sont exprimées soit à travers la presse, soit par le biais des déclarations de ce qu'on appelle communément les représentants de la classe politique”. Il a affirmé que la révision programmée d'une batterie de lois (régime électoral, partis politiques, associations…) aura lieu au cours de l'année 2011 et sera concrétisée lors des prochaines échéances électorales (législatives et locales). “La révision constitutionnelle sera adoptée par la future Assemblée nationale et sera éventuellement soumise, dans le cas où les amendements toucheraient aux grands équilibres nationaux, à un référendum populaire”, a poursuivi notre interlocuteur. Sur la désignation d'Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, comme personnalité nationale qui conduira les réformes, le porte-parole du FLN a rappelé que son parti “a toujours considéré que la révision de l'ensemble de ces lois et de la Constitution concernent les institutions de la République et doivent être menées dans le cadre de ces institutions”. Pour lui, il est tout à fait logique que le président du Sénat soit choisi pour cette mission. “Nous le connaissions pour être un militant au parcours riche, un homme des médias, un diplomate et également un élu qui a rempli plusieurs mandats”. Il a soutenu que les vertus de l'homme qu'il a citées sont de bon augure pour la conduite des réformes annoncées. De son côté, Seddik Chiheb, membre du bureau politique du RND et vice-président de l'APN au nom de ce parti, a aussi loué les qualités de M. Bensalah. “Je pense qu'il est le mieux indiqué de par son itinéraire, son expérience et ses qualités de consensus”. Il a reconnu que le statut de deuxième personnage de l'Etat, dévolu à Abdelkader Bensalah, a assurément pesé dans le choix du président de la République, “qui a favorisé la logique institutionnelle”. Le cadre du RND a relevé, en outre, qu'un calendrier a été fixé pour les réformes, dont une grande partie sera réalisée avant le printemps prochain, c'est-à-dire avant les élections législatives. Seule la révision de la loi fondamentale prendra plus de temps.