Ce sont 17 sur les 23 membres de cette APC, des élus MSP, FNA, RND et FLN, à boycotter le conseil communal. Le P/APC d'El-Bouni a fait, jeudi, l'objet du désaveu massif de ses pairs, lesquels lui ont retiré leur confiance et décidé du gel de leurs activités au sein de cette assemblée en attendant la décision de la tutelle à son sujet. Ce sont 17 sur les 23 membres de cette APC, des élus MSP, FNA, RND et FLN, à boycotter le conseil communal. Ces derniers reprochent au maire son manque d'initiative en ce qui concerne le volet développement, et notamment le retard mis pour le lancement de différents projets. Selon un communiqué rendu public avant-hier, les contestataires dénoncent la politique de marginalisation des cadres de cette institution menée par le maire, ainsi que ses “décisions unilatérales” qui ont fini par bloquer la commune entière. Dans une motion qu'ils ont rendue publique, les 17 membres élus signataires du retrait de confiance, dont 6 sont poursuivis en justice dans le cadre de l'affaire dite des couffins de ramadan, disent qu'ils ne veulent plus entendre parler de lui, encore moins le voir à la tête de leur commune, et ce quel que soit le prix à payer. Le maire d'El-Bouni a rejeté, quant à lui, tous ces reproches, et affirme que “cette histoire de blocage des projets de développement ne tient pas la route, dans la mesure où tout a été lancé dans les délais. En plus, la réglementation a été scrupuleusement respectée”. Un haut responsable de la daïra d'El-Bouni et surtout l'aile Zitouni, le sénateur mouhafed, destitué depuis plus de 7 mois par le mouvement des redresseurs, serait derrière cette tentative d'éviction du maire, affirme une source très proche de l'affaire. D'ailleurs, cette fronde a été récupérée par le clan dudit sénateur, insiste notre source. On affirme aussi que parmi les protestataires, qui ont décidé de geler leur participation à toutes les activités de l'assemblée, figure un élu poursuivi en justice pour avoir passé un marché avec un particulier mettant à sa disposition le camion nacelle de la commune. Cependant, et selon certaines indiscrétions, ce serait plutôt le chef de la daïra d'El-Bouni, qui entretient des rapports très rigides avec cette personne en question, serait le “sponsor” de cette révolte. Les raisons seraient liées à une affaire de logement social, dit-on. Le maire aurait refusé de donner son aval pour la liste “peu crédible” des bénéficiaires de logements sociaux à Sidi Salem, l'une des cités les plus défavorisées de la commune d'El-Bouni.