Selon des sources judiciaires bien informées, le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, s'apprête à opérer un large mouvement dans le corps des magistrats. Ce mouvement, le deuxième depuis l'arrivée de Abdelaziz Bouteflika à la présidence, était prévu depuis longtemps et devait même être effectué lorsque Ahmed Ouyahia était à la tête de ce département. Seulement, il avait été repoussé de mois en mois à la demande du Président. En avril dernier, l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, avait lui aussi proposé un remaniement dans le corps des magistrats, mais son projet a été refusé par la présidence. Ce remaniement en profondeur dans le corps des magistrats revient, aujourd'hui, en surface après la nomination d'un homme du cercle présidentiel à la tête de ce département directement concerné par la gestion des élections. Ce remaniement touchera les présidents de cour, les procureurs généraux et les présidents de juridictions. Ce mouvement qui interviendrait avant la prochaine élection présidentielle serait étroitement lié à cette échéance, puisque les magistrats sont directement liés par la validation des scrutins.