Un taux de participation de 14% des femmes dans la sphère politique et économique “est trop faible par rapport aux segments formation/travail qui entravent justement l'adhésion des femmes au développement des secteurs socioéconomiques dans notre pays”. Avant d'amorcer sa dissertation de la participation des femmes dans la vie politique en Afrique du Sud, Sheila Meintjes, de l'université de Witwatersand-Johannesburg, a d'emblée souligné, mercredi à Oran, l'importance de la promotion de la femme regroupée au sein d'une organisation des femmes à travers les différences des classes, des générations et d'ethnies. La chercheuse universitaire sud-africaine et militante des droits de la femme rappellera qu'au début des “entretiens sur les entretiens en 1992”, les femmes sont exclues du débat politique, sauf une. Elle affirme que l'investiture du leader de l'ANC Nelson Mandela aurait “pâti des conditions des chefs traditionnels qui subordonnaient les femmes noires à un rôle mineur dans la vie politique”. Devant une assistance réunie au sein du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), l'intervenante a déclaré que le pouvoir sud-africain, depuis son indépendance en 1912, a toujours relégué les revendications des femmes à un rôle secondaire. “La ligue des femmes qui se reconnaissent dans l'African National Council (ANC) a convoqué une conférence de l'ensemble des organisations féminines de toutes les idéologies pour développer une coalition nationale des femmes à l'effet de promouvoir l'égalité du genre”, a indiqué la militante des droits de la femme sud-africaine. Pour sa part, Yamina Rahou, chercheuse au Crasc, a abordé la présentation d'un projet sur l'intégration de la femme algérienne dans la vie sociale, économique et politique. La faiblesse de l'implication de la participation des femmes à la vie politique qui revendique un statut de citoyenne à part entière est toujours de mise. “L'implication des femmes dans la vie politique est un indicateur important de la force et la vitalité d'une démocratie et du degré de développement de la société”, dira-t-elle. Un taux de participation de 14% des femmes dans la sphère politique et économique “est trop faible par rapport aux segments formation/travail qui entravent justement l'adhésion des femmes au développement des secteurs socio économiques dans notre pays”. Cette journée d'étude a pour objectif de susciter des échanges à travers un débat d'idées sur les travaux récents relatifs à ces questions et celles des politiques publiques menées dans le but de renforcer la participation des femmes dans la vie politique.