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Une mémoire qui refuse l'oubli
LA TOPONYMIE
Publié dans Liberté le 12 - 06 - 2011

Ces noms ancestraux et millénaires, muets des siècles durant, semblent être dans l'air du temps.
À travers le grand Aurès – géographique et linguistique – (Batna, Khenchela, Oum El- Bouaghi, Souk-Ahras et Tébessa dite Aurès des Nememchas), aussi bien dans les zones berbérophones que dans les villages et villes où le chaoui (tamazight) est moins prisé, la toponymie par les noms des lieux et les lieudits semble n'avoir rien perdu de son authenticité et de son ancrage dans l'histoire millénaire du pays.
L'Aurès, connu comme étant le fief de la résistance et de la rébellion, l'Aurésien semble avoir déteint sur son lieu d'habitation, à qui il a donné et pris le nom, et ce, en dépit d'une volonté malveillante des différents conquérants et colonisateurs qui se sont succédé avec une détermination délibérée d'effacer l'histoire du pays, en supprimant les noms des lieux et en les remplaçant. Il est évident que la toponymie a une dimension éminemment historique, identitaire mais aussi politique que le colonisateur n'ignorait pas. À travers le grand Aurès, il est possible encore de trouver quelques noms de lieux de différentes origines : romaine, byzantine et française même si dans leur majorité ils ont été quelque peu algérianisés ou berbérisés par la prononciation et l'usage populaire.
À titre d'exemple : “Saint-Arnaud/satarno”, “Maisonnette/mizouna”, “Pères blancs/berblan”. Le nom Aurès – dont la composition orthographique et les formes adjectivales réduites apparentées (Aras/Arras) sont de consonance amazighe –, tire son étymologie et origine de la couleur même de la montagne qui a donné son nom au massif et pays chaoui ; cette même couleur (fauve et roussâtre) est celle du cheval barbe (berbère) qu'avait connue la Numidie et qui existe encore dans plusieurs régions des Aurès. A travers tout le massif aurésien, la quasi-totalité des noms de lieux (habités ou non habités) portent des noms berbères, mais aussi les oronymes et hydronymes.
Dans les cinq wilayas des Aurès, la constatation est la même : la quasi-totalité de la toponymie ancienne répondait aux caractéristiques géographiques ou naturel de l'endroit. Ighzar amelel (l'oued blanc), l'un des plus importants cours dans les Aurès est la parfaite illustration, ou encore Ich Moul, une montagne en forme de cœur, dans la région d'Arris. Quand bien même, ces lieux ont été rebaptisés par l'administration, dans la majorité des cas ils n'ont pas gardé le nom d'origine, ou dans le meilleur des cas on a opéré à des traductions approximatives ou pléonastiques. Les habitants des lieux ne suivent pas l'appellation officielle par spontanéité et habitude ancestrale, lui préférant la toponymie de la langue maternelle. Le nom d'une source d'eau (Hit Oulodh/la source de la boue), le nom d'un animal (Ich Ou Jerf/le sommet du corbeau) ou encore une histoire ou une légende (Tader Ntslith/le rocher de la mariée), sont autant de noms et d'appellations qui ont certainement traversé les siècles pour nous parvenir, gardés et sauvés par le génie et la mémoire populaire orale. Ces noms ancestraux et millénaires, muets des siècles durant, semblent être dans l'air du temps.
Des enseignes des différents magasins, aussi bien dans la capitale des Aurès que dans les autres wilayas, s'installent timidement mais sûrement pour donner une dimension historique qui, dans un passé proche, sonnaient à l'orientale ou à l'occidentale mais jamais berbère.


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