Les six familles sinistrées qui occupent toujours la salle Tazrout, située à la nouvelle-ville de Tizi Ouzou, sont sommées par l'administration de quitter les lieux dans les plus brefs délais. Dépités par une telle décision, les sinistrés concernés se sont présentés, hier, à notre bureau pour manifester leur mécontentement. “Nous n'avons ni eau ni électricité. Nos enfants préparent leurs devoirs à l'extérieur du camp”, s'insurge une dame accompagnée de sa fille. “Beaucoup de familles ont bénéficié de logements alors qu'elles ne sont pas dans le besoin, contrairement à d'autres dont les maisons ont été sérieusement touchées”, peste un père de famille. Et d'ajouter : “L'administration a abusivement sous-estimé l'importance des dégâts occasionnés à ma bâtisse, lors du séisme du 21 mai dernier, nous exhortant à l'occuper sans risque ; alors que le chef de daïra lui-même, lors de sa visite, a été grandement choquée par l'ampleur des dommages qu'elle a constatés de visu, ce qui l'a amenée d'ailleurs à préconiser l'évacuation d'urgence de la maison.” Compte tenu de cette situation, ce sinistré interpelle le directeur du logement et des équipements publics (DLEP) pour “reconsidérer son dossier avec plus de rigueur professionnelle”. Lasses d'attendre un hypothétique logement, les six familles de la salle Tazrout ont tenté, vainement, de rencontrer le chef de daïra de Tizi Ouzou. “Pour le cas des quatre familles, leurs maisons sont jugées “habitables” et classées au “vert 2”, alors qu'elles menacent ruine. Quant aux deux autres familles, les services de la daïra ont pris des décisions qui vont à l'encontre des résultats des expertises établies par le CTC, puisque cet organisme a classé l'une d'elle “orange 3” avec la mention recasement et l'autre “rouge 5” habitation à démolir”, nous explique-t-on. Du côté de l'administration, l'on affirme que l'opération de relogement et d'indemnisation s'est effectuée selon les rapports et les conclusions des services du CTC. A. T.