Mercredi, et durant toute une journée, sept radios locales (Khenchela, Oum El-Bouaghi, Béjaïa, Tipaza, Ouargla, Ghardaïa, Tamanrasset) se sont donné rendez-vous dans la capitale des Aurès, et précisément dans les locaux de Radio Batna, où plus de 20 spécialistes de l'information, entre animateurs et journalistes, ont pu offrir aux auditeurs, aussi bien résidants dans la capitale des Aurès que dans ses environs, des moments qualifiés d'inoubliables. La journée initiée par la Radio nationale avait démarré toute onde dehors, après avoir donné le coup de starter, en présence des premiers responsables du secteur en l'occurrence, M. Khelladi, directeur de la Radio algérienne, M. Chellouche, directeur des radios régionales, et M. Boumaaraf, responsable de Radio Batna. La langue amazighe dans toutes ses variantes (chaoui, mozabite, targui, chenoui, kabyle et ouargli) était à l'honneur sur les ondes où des animateurs des radios invitées à cette occasion se sont reliés aux micros, afin d'animer des émissions et débats aussi divers que variés. De l'avis des présents, cette riche mosaïque, dont la langue mère (maternelle), est une spécificité du pays qu'il va falloir prendre en charge et promouvoir. Et la radio de proximité peut jouer ce rôle d'assiette multiple, la genèse même de cette journée. Questionné à ce sujet, Madina Bouâziz Djemaâ, journaliste à la radio de Khenchela nous a déclaré que : “les ateliers que nous avons animé a Khenchela commencent à donner leur fruits, et nous sommes dans le vif du sujet, à savoir respecter l'information de proximité et sa particularité. J'ai ramené de la matière et je passerai à l'antenne comme si j'étais à Khenchela. Les auditeurs berbérophones comprennent parfaitement la langue que j'utilise, la preuve, nous sommes en train de discuter avec un journaliste de Radio Béjaïa, et le message passe à 100%”. Nasser Tir Nasser, journaliste à la Chaine II, dit pouvoir s'exprimer dans toutes les variantes berbérophones, sans difficulté aucune. Le riche moment de partage et d'interactivité offert par les différents animateurs en amazigh, n'est pas la seule activité de cette première édition, plusieurs autres se déroulent à travers la ville de Batna. Un colloque scientifique consacré à la langue amazighe, animé par des spécialistes, a eu lieu dans la salle de conférences de la Maison de la culture de Batna, où des débats très animés ont eu lieu. Sur la place publique en face au théâtre régionale de Batna, ils sont nombreux le citoyens à avoir fait le déplacement pour apprécier une grande exposition sur le patrimoine culturel amazigh.