Neuvième édition de la chanson amazighe à Béjaïa À l'initiative du comité des fêtes de la ville de Béjaïa, la 9e édition de la chanson amazighe s'étalera du 24 au 29 juillet et se déroulera dans l'enceinte du stade scolaire (attenant au siège de la wilaya). D'autres sites, cependant, ont également été retenus pour accueillir certains spectacles. Il s'agit de Taassast, des 600 Logements (Ihaddaden) et de la place du 1er Novembre (ex-place Gueydon). Cette neuvième édition qui est en hommage, de son vivant, à Cheikh Noureddine (de son vrai nom Noureddine Chelli, parolier et interprète, cinq albums édités depuis 1980 en support K7, des textes en kabyle et en arabe dialectal), verra la participation de cinq wilayas (Alger, Béjaïa, Bouira, Sétif et Tizi Ouzou) ainsi que celle de 64 artistes dont deux groupes de Seddouk. Le public aura à apprécier différents genres musicaux, tels le chaâbi, la musique folklorique et même de la musique dite moderne. Par ailleurs, tous les spectacles débuteront à 20h et ce, quel que soit le site où ils sont programmés. Abderrahmane Yahiaoui, vice-président du comité des fêtes de la ville de Béjaïa, n'omet pas de “déplorer, à ce propos, l'insuffisance d'infrastructures, en dehors du TRB et de la maison de la culture, trop souvent sollicités, qui permettraient au comité des fêtes de la commune de Béjaïa d'organiser davantage de manifestations artistiques et culturelles”. Et d'ajouter : “Voilà pourquoi nous avons demandé au wali de mettre à notre disposition le théâtre en plein air du parc d'attraction et qui appartient à la DJS.” Mustapha Bensadi Prix Tchicaya U Tam'si Décerné tous les deux ans, le Prix Tchicaya U Tam'si de la poésie africaine a récompensé ce mois de juillet, à Assilah (Maroc), le poète, écrivain et traducteur marocain, Mehdi Akhrif, et la poétesse, romancière et nouvelliste sénégalaise, Fama Diagne Sene. Instaurée depuis 1990 par le Forum culturel afro-arabe d'Assilah, la 9e édition a couronné deux talents d'une grande valeur littéraire. Mehdi Akhrif œuvre depuis 1979 dans la poésie et prose et on lui doit la traduction d'une “Anthologie poétique générale de Fernando Pessoa”. De lui, Abdelatif Laâbi dit, “il est peut-être celui qui a su disséminer plusieurs identités dans son parcours poétique. Ses textes, même courts, atteignent une polyphonie où les voix intérieures dialoguent et disputent. Ancrée dans l'héritage arabe et universel, sa poésie avance au milieu d' ‘une forêt de symboles' qu'il observe avec un regard complice et acéré, rivé sur le futur. Chez lui, l'imprévu s'élabore pendant que la grâce veille au grain…” Fama Diagne Sene, en dépit de sa charge de directrice de la Bibliothèque Centrale de l'Université de Bambey, a pu produire une œuvre diversifiée, entre poésie, nouvelles, contes pour enfants, théâtre et romans. Elle a été distinguée par le Grand Prix du Sénégal pour les lettres (1997) et le Prix de la poésie de Genève (2003). Le jury du Prix Tchicaya U Tam'si est présidé par l'écrivain, poète sénégalais Alioune Badara Bey, président de l'Association des écrivains du Sénégal et compte parmi ses membres l'écrivain algérien Mohamed Magani.