“Après l'effort, le réconfort”, c'est ce qu'on a l'habitude de dire. Mais cela ne vaut pas pour tout le monde. Après les examens de fin d'année, de plus en plus d'étudiants préfèrent le job d'été aux plages ensoleillées. Que se soit par nécessité financière où par besoin d'apprentissage, cette pratique est de plus en plus courante dans notre pays. Les secteurs du tourisme, de la restauration et du divertissement sont traditionnellement les “recruteurs” potentiels pendant la période estivale. C'est en effet en été que se réalise le plus gros de leurs chiffres d'affaires. D'où le besoin de renforcer leurs équipes pour faire face à l'augmentation de la demande. Plages, piscines, hôtels, restaurants, même si ces endroits font rêver et semblent idylliques pour travailler, chacun sait que plagiste, maître-nageur, serveur, sont des métiers très difficiles, qui demandent de l'endurance. Bien que les jobs d'été constituent les premières expériences professionnelles souvent enrichissantes, les petits boulots n'ont dans certains cas rien d'une sinécure. Bien au contraire. Horaires importants, rythme de travail soutenu, charge de travail importante, multiplicité des tâches, dur apprentissage de la gestion du stress… Pour des étudiants parfois confrontés pour la première fois au monde de l'entreprise, le job d'été n'est pas de tout repos. Raison pour laquelle la signature d'un contrat est absolument indispensable. C'est un CDD (contrat à durée déterminée), qui permet à l'employeur et à l'employé de se mettre d'accord sur la nature et sur les modalités du travail à effectuer (durée du contrat, taux horaire, volume d'heures hebdomadaire ou mensuel, tâches à accomplir, rémunération brute). Il ne faut surtout pas commencer à travailler sans avoir un contrat qu'on lire attentivement pour éviter les surprises. De nouveaux venus sont également venus grossir les effectifs des employeurs saisonniers. Ainsi, on a vu apparaître ces dernières années des “call-centers”, des centres de sondages, de télémarketing, très preneurs de jeunes diplômés ou d'étudiants en vacances. Téléopérateur, télé-conseiller, télé-enquêteur, télévendeur, ...C'est l'occasion pour le primo-demandeur de se jeter à l'eau. En effet, handicapé par un cv plutôt clairsemé, le jeune diplômé Algérien a bien du mal à intégrer le monde du travail. Ces petits jobs d'été lui permettront donc de faire son baptême du feu et de s'initier aux valeurs du travail telles que hiérarchie, culture d'entreprise, sérieux, ponctualité, responsabilité… Qui dit “job d'été”, dit “job tout court”. Chercher un job d'été, c'est déjà une recherche d'emploi. Le candidat devra donc adopter une démarche professionnelle. Il devra suivre le même protocole que pour une recherche d'emploi : - Répondre aux annonces : il suffit d'envoyer sa candidature à l'entreprise demandeuse, en vérifiant que les dates du contrat correspondent aux disponibilités. - Faire une candidature spontanée. Penser aussi à solliciter directement les entreprises. Toutes celles qui recrutent pour l'été ne passent pas forcément une annonce. Elles comptent sur le bouche-à-oreille. Avant d'envoyer une lettre, appeler pour savoir si elles ont des besoins particuliers. - Activer son réseau. Parents, amis, voisins, commerçants, connaissances... Ne pas hésiter à faire part de sa recherche à toutes les personnes qu'on côtoie. On a toujours dans ses connaissances, quelqu'un qui connaît quelqu'un… - Préparer CV et lettre de motivation. Une candidature demande un peu de temps mais reste un investissement payant. Un CV sera toujours utile pour plus tard. Et même s'il ne contient que vos études et vos coordonnées, c'est toujours bon d'en avoir un et c'est plus présentable que de griffonner votre numéro sur un bout de papier. Quand à votre lettre de motivation, elle en dit beaucoup plus sur vous que vous ne l'imaginez : le recruteur sera très attentif à votre maîtrise du langage, de l'orthographe, à votre degré de motivation, et à tout ce qui pourra le renseigner sur votre personnalité. - Opter pour le sur-mesure. Lors de la rédaction du CV et de la lettre, bien penser au type de poste visé et adapter sa candidature au secteur et à l'entreprise en se plaçant dans une démarche de proposition de services et non de quête d'un emploi. L'entreprise doit avoir l'impression en lisant le courrier que l'on a envie de travailler pour elle. Pour finir, n'acceptez pas de travailler “au noir”. Vous n'auriez non seulement aucune garantie d'être payé, mais vous perdriez également votre couverture sociale et, surtout, vous ne seriez pas protégé en cas d'accident du travail. C. A.