Ce village de 800 habitants, situé dans la commune d'Illiltène daïra d'Iferhounène tire son nom Taghzout (verdure), de son site verdoyant à longueur d'année. Les gens du village accrochés à leur sol, ne cessent de travailler cette terre fertile source de vie. Le 21 août passé, ce village a accueilli les activités de la 1er édition du Festival de la culture amazighe. Une fête qui a rassemblé tous les villageois autour de plusieurs activités culturelles et des animations diverses qui ont égayé leurs soirées. Soutenu par la direction de la culture, le théâtre régional et l'ODEJ de Tizi Ouzou et par l'APC d'Illiltène, des expositions de bijoux, robes kabyles et autres objets traditionnels, tapisseries…, ont été organisées en plus d'une conférence portant notamment, sur la JSK et la question identitaire, animée par deux anciens joueurs de ce club en l'occurrence Salem Amri et Abdenour Barkani. Les villageois ont pu découvrir plusieurs pièces théâtrales, Sinistri, La dernière nuit, Le planton et Vive moi de Kamel Abdade. Des représentations de danses folkloriques par la troupe “Ithrane n'da lmulud” et par la troupe de l'association Taghzout qui, faut-il le préciser, anime dans le cadre de ses activités associatives des ateliers divers, chorale, théâtre, danse, soutiens scolaire…Toutefois, cette association créée en 1997, déplore l'absence d'encadreurs spécialisés et de moyens matériels au niveau du nouveau foyer culturel du village, une bâtisse récemment réceptionnée. Pour le président de l'association Ichallalen Mouloud, “cette activité, une première dans le village, vise à valoriser les potentialités naturelles et culturelles du villages. La nature garde toujours son amour pour l'homme, et l'homme, l'habitant des lieux respecte cette dame nature. C'est aussi un moment de convivialité entre les villageois qui pourront voir et apprécier des spectacles et d'autres animations…”. La clôture de ce festival a eu lieu avant-hier, par le directeur du théâtre régional qui avait mis à la disposition de cette association les moyens nécessaires pour la tenue des activités théâtrales. La soirée fut aussi animée par les chanteurs Ramy, Zedek Mouloud et Kamel Chenane. Un gala qui a drainé un flux impressionnant de jeune et moins jeunes, des hommes et des femmes rassemblés à la place du village, tous venus écouter de la musique. Durant le reste de l'année, le manque d'activité au niveau de toute la commune plonge la localité dans une léthargie profonde. Point de loisirs, les pierres résonnent au ton du vent. Le centre culturel communal, pourtant réceptionné depuis plusieurs mois n'assure aucun loisir. Pourtant, il est situé au chef-lieu de la commune, à proximité du CEM et lycée, tout ce qui pourra favoriser un travail de sensibilisation envers la frange juvénile. À Tagzout, même avec les moyens du bord, les jeunes du village s'unissent autour d'un épanouissement rêvé. Faire d'un village un joyau, en allant jusqu'à créer des espaces verts et de petits jardins ornés de roses, de quoi nourrir les yeux et les cœurs aussi.