Le wali de Bordj Bou-Arréridj, M. Azzedine Mecheri, a inauguré, hier, en présence de M. Youcef Merrahi, le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), quatre premières classes d'enseignement de tamazight à Djaâfra, Tefreg, El-Main et El-Colla. L'Education nationale ouvre grands ses bras à la langue amazighe, dira le premier responsable. La réponse des responsables de l'Education nationale aura été plus que positive puisqu'accompagnée de mesures susceptibles d'aider tamazight à être enseignée en tant que langue dans de bonnes conditions dans cette région. Le wali, après s'être engagé à prendre en charge l'enseignement de tamazight, a déclaré avoir adopté des mesures facilitant et rendant opérationnelle cette option cette année scolaire 2011-2012 dans cette région à majorité berbérophone. “Le tamazight est un facteur supplémentaire du resserrement des rangs et d'unité”, dira le wali. Le secrétaire général du HCA dira : “Aujourd'hui, les choses ont évolué et être algérien signifie la reconnaissance de l'islamité, l'amazighité et l'arabité de la population et de souhaiter, fortement, un nouveau souffle pour l'enseignement de cette langue dans toutes les régions du pays.” Et d'ajouter : “Actuellement, l'enseignement de tamazight reste optionnel au même titre que le dessin, le sport ou tout autre matière jugée comme étant secondaire, ce qui ouvre la voie à une démotivation des apprenants.” Et de conclure que “ce n'est pas en laissant son enseignement au choix que tamazight sera généralisée à l'ensemble des établissements éducatifs du pays. La logique voudrait que cette langue soit enseignée obligatoirement au même titre que les autres matières”.