Le syndicat pose comme condition la reconnaissance à terme du CLA et du Cnapest. Le premier responsable du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) a été sollicité, samedi dernier, lors d'une séance de travail, par le ministre de tutelle, M. Rachid Harraoubia, pour faire la médiation entre le Conseil des lycées d'Alger (CLA) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) d'une part et le ministère de l'éducation nationale d'autre part. Le CNES considère que cette médiation ne peut être réalisée comme l'entend le ministre. “Cette intervention, si elle prend forme, ne pourra aller que vers une reconnaissance des deux Conseils (Cla et Cnapest) et de leurs revendications légitimes et l'ouverture de négociations avec les partenaires sociaux représentatifs”, déclare le coordinateur national qui ajoute : “Le CNES exprime sa disponibilité pour aider à résoudre ce conflit dans la satisfaction et le respect des lois sociales du pays. Ce rôle ne peut être envisagé que si les syndicats Cnapest et Cla le souhaitent.” “Nous acceptons cette proposition. Le CNES a notre confiance, il nous a toujours soutenus”, a affirmé M. Osmane, lors d'une assemblée générale tenue, hier, au siège du CNES à Alger. Ironie de l'histoire et étrange précédent, en 1996, M. Benbouzid, qui était alors ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avait refusé de négocier avec le CNES, alors en grève, sous prétexte qu'il ne voulait pas reconnaître au conseil le statut de partenaire social. Par ailleurs, lors de cette assemblée, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a décidé de rédiger deux lettres ouvertes, afin de plaider sa cause et justifier le débrayage auprès des parents d'élèves et des lycéens. “Nous demandons aux parents d'élèves, puisqu'ils partagent avec nous les 50% des responsabilités de l'instruction et de l'éducation des générations d'Algériens, de nous soutenir, pour mettre fin à la série de violences orchestrée par le ministre. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement, tant que nos collègues demeurent suspendus et tant que nos revendications n'aboutissent pas”, affirme dans ce texte le CLA. à noter, enfin, que la grève a été largement suivie, hier aussi, dans la majorité des wilayas du pays. N. A.