Le syndicat autonome s'est exprimé hier à Constantine sur la grève des lycées mais a abordé également la dernière tripartite ainsi que l'”affaire Fatine”. Traitant de la grève des enseignants du secondaire, le démembrement local du Syndicat national autonome des employés de l'administration publique (Snapap) lance un appel au ministère de l'Education pour “plus de souplesse et pour un véritable dialogue avec les représentants légitimes des enseignants qui ont mené la grève”. Pour ces syndicalistes, la réussite de cette grève est une preuve de la crédibilité de ses meneurs. C'est pourquoi, ils considèrent “la politique de fuite en avant adoptée par le ministère et sa tentative d'engager un dialogue avec d'autres parties sans aucune influence sur les évènements et qui sont par-dessus tout contre le mouvement de protestation, comme une façon de pousser au pourrissement de la situation”. Ces parties, le communiqué les identifie à la FNTE. Il considère, à juste titre, “la politique d'exclusion menée envers les syndicats autonomes ainsi que l'approche monolithique d'actes dépassés par le temps”. Le Snapap prévient : “L'amorce par le ministère de négociations avec des personnes sans aucune représentativité n'apportera aucune solution à la crise. La distance prise par les enseignants du secondaire vis-à-vis de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation qui relève de l'UGTA est une preuve de la faillite de la politique menée par cet organisme.” Traitant des résultats de la tripartite, le Snapap considère les dernières augmentations sans aucune incidence sur le pouvoir d'achat. “Pour preuve, le passage du Snmg de 6 000 à 8 000 DA n'a pas touché les travailleurs de la Fonction publique et un agent de bureau continue à toucher moins de 7 000 DA. L'augmentation reste relative au salaire de base et le travailleur n'aura pas les 2 000 DA comme le pensent certains”, lit-on dans la missive. Le Snapap est revenu sur l'événement qui a marqué Constantine et la communauté estudiantine la semaine dernière. Ainsi, traitant des conditions douteuses du suicide de l'étudiante Fatine, révélé par Liberté, le communiqué s'interroge sur l'impunité des premiers responsables de ce drame. “Le suicide de l'étudiante Fatine est révélateur du désespoir qui règne chez les étudiants et les travailleurs.” Le syndicat lance un appel aux étudiants et aux travailleurs de la faculté de médecine de Constantine “pour faire front contre l'exclusion et la hogra”. Il souhaite que les autorités concernées réagissent avant qu'il ne soit trop tard et afin de “permettre aux travailleurs et aux étudiants de la faculté de travailler et d'étudier dans l'honneur et la dignité”. M. K.