Les membres du bureau provisoire de la Coordination des lycées d'Algérie (CLA) de la wilaya de Béjaïa, fraîchement installés, ont animé hier au siège du Snapap une conférence de presse. Les syndicalistes du CLA ont soutenu que “la rentrée scolaire est chaotique dans la wilaya de Béjaïa” aussi bien sur le plan pédagogique que sur le plan socioprofessionnel (personnel). Le tableau dressé donne froid au dos. des classes surchargées aux situations financières non réglées en passant par le manque de manuels scolaires, on craint le pire. Pourtant, les animateurs du CLA passent plutôt pour des syndicalistes responsables qui ne forcent jamais le trais. “En première année secondaire, il y a des lycées à Béjaïa qui se retrouvent avec un effectif de plus de 40 élèves par classe”, soutient-on tout en citant des exemples concrets d'établissements à l'instar d'Ibn-Sinna et Polyvalent au chef-lieu de wilaya. Le manque de moyens pédagogiques, de manuels scolaires et de l'outil informatique, est également souligné par les intervenants en s'appuyant sur des situations édifiantes de certains lycées comme celui d'Oued-Ghir en l'occurrence. À cela, on a trouvé le moyen de tergiverser sur la situation financière toujours pendante des enseignants, selon les syndicalistes. Laquelle situation ne serait vécue que dans la wilaya de Béjaïa seulement à l'instar, a-t-on dénoncé, de la régularisation des contractuels. En clair, le CLA de Béjaïa vient de contredire avec des exemples concrets ceux qui attestent que de la rentrée se déroule dans de bonnes conditions dans la wilaya. Pourquoi tout va de travers ? “C'est la conséquence d'une gestion chaotique des responsables du secteur de l'éducation”, résume-t-on. À la fin du point de presse, M. Idir Achour, le coordinateur national du CLA, a annoncé que “samedi prochain, une réunion regroupera quatre syndicats autonomes à Alger. Ils pourraient décider d'une action commune”. Le CLA pourrait proposer la date du 29 septembre prochain, jour de la tripartite, pour s'inviter à la date de négociation par le truchement de la rue.