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L'Europe verrouille ses frontières
Publié dans Liberté le 28 - 10 - 2003

Durant son séjour à Alger, du volumineux dossier des relations franco-algériennes, le ministre français de l'Intérieur n'a examiné que celui relatif à la circulation des personnes. Sarkosy, pour qui, la lutte contre l'immigration est une obsession est venu demander l'assistance des autorités algériennes pour tarir les flux migratoires à partir de l'Algérie et, surtout, faciliter les expulsions de France d'algériens en situation irrégulière. On est bien loin des états d'âme versés, de part et d'autre, de la Méditerranée sur les liens séculaires qui unissent les deux pays, leur histoire commune et des intérêts convergents dans le monde mondialisé. Pour faire passer la pilule, Sarkosy a ramené dans ses valises les résolutions, toutes fraîches, des ministres de l'Intérieur de la Grande-Bretagne, d'Allemagne, d'Espagne, d'Italie et de la France. Destinations de l'émigration d'Afrique, de l'Europe du Centre et de l'Est et de l'Asie, les ministres de ce groupe des Cinq se sont réunis le 20 octobre dernier à la Baule (France) pour donner un tour de vis supplémentaire à leurs frontières. D'abord, les demandes d'asile politique et humanitaire seront dorénavant très strictes. L'UE, pour qui les droits de l'homme restent un fonds de commerce, va faire de cette disposition une exception. Une liste commune de pays jugés “stables” et “respectant les droits de l'homme”, ne sera pas élaborée. Leurs ressortissants ne pourront plus justifier de demande d'asile. Les ministres européens n'ont pas soufflé mot sur les critères d'évaluation des respects des droits de l'homme dans ces pays d'émigration. Les conditions draconiennes du visa Schengen se voient renforcées par l'obligation d'un montant de ressources à tout demandeur. Il sera commun dans tout l'espace Schengen. En outre, les certificats d'hébergement seront scrupuleusement contrôlés et les peines encourues par ceux qui les délivreront à blanc ont été revues à la hausse.
Les compagnies de transport seront obligées de transmettre aux autorités de contrôle national des données sur leurs passagers pour que soient repérés les étrangers n'ayant pas utilisé leur billet de retour, qui seront alors recherchés pour séjour irrégulier. Il est également prévu de coller une puce dans le visa Schengen, comportant les caractéristiques physiques du demandeur (empreinte digitale et reconnaissance du visage). Ceci pour vérifier si le porteur du visa est vraiment son titulaire. Les ministres des Cinq ont également prévu d'étendre “les accords de réadmission” des étrangers non admis dans les pays de l'UE à tous les pays, sources d'immigration.
Quelques pays africains ont accepté ce deal, mais sa faisabilité est une autre question. Le problème est que les pays de l'UE, réceptacles de l'émigration, se trouvent avec un casse-tête. Ils ont ouvert des centres de regroupement où sont parqués des immigrés en situation irrégulière, mais ils ne savent pas quoi en faire d'autant qu'ils sont harcelés par leurs propres ONG s'occupant des droits de l'homme. De plus, certains pays européens se sont même dotés de services anti-immigrés pour dissuader, dans les pays d'émigration, les candidats au départ, exposant avec détails les difficultés et peines encourues. Enfin, les ministres européens ont décidé de renforcer leur coopération policière dans la lutte contre les filières clandestines de passage. Il n'est pas sûr que cet arsenal mette fin à l'émigration. Des barrières, pratiquement infranchissables, sont dressées autour des pays européens ; chaque semaine des dizaines de candidats à l'émigration laissent leur vie dans leur tentative de réaliser leur rêve, mais cela n'a pas pour autant dissuader. La semaine dernière, 83 personnes ont péri au large des côtes de la Sicile. L'UE envisage de prendre des mesures plus contraignantes envers les pays d'émigration... Une prochaine réunion des Cinq, prévue en février en Allemagne, devrait finaliser ces projets. Pourquoi ce flux vers l'Europe ? Voilà la bonne question.
D. B.


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