Le bureau régional du Pnud s'est réuni hier à Alger au siège du ministère des affaires étrangères pour préparer l'atelier au profit des délégués des pays arabes qui aura lieu aujourd'hui à Djenane El-Mithaq. Cet atelier sur les changements climatiques et le développement durable permettra aux négociateurs des pays arabes de renforcer leur implication dans les discussions climatiques en cours, et prendre une position commune par rapport aux grandes questions environnementales et de développement durable. L'accent sera mis sur le processus politique des négociations climatiques, l'atténuation, l'adaptation, les mécanismes de financements, le transfert de technologie, l'énergie durable, la sécurité alimentaire et l'économie verte, a indiqué M. Mamadou Mbaye, coordonnateur résident du système des Nations unies et représentant résident du Pnud en Algérie. À l'occasion de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs de la 17e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ainsi que ceux relatifs au sommet de Rio+20 sur le développement durable programmé en juin 2012, les pays arabes, comme ceux de l'Afrique, comptent conjuguer leurs efforts afin de parler d'une seule voix. Au même moment, les ministres de l'Environnement européens se sont retrouvés à Luxembourg pour arrêter la position de l'UE par rapport au réchauffement climatique et la position à adopter à la conférence de Durban du 28 novembre au 9 décembre. Les participants à cet atelier profiteront pour passer en revue certains aspects, tels que les politiques principales qui ont émergé dans le cadre du régime climatique international depuis l'adoption de la feuille de route de Bali en 2007, jusqu'à celle de Copenhague. Les deux jours restants seront consacrés aux mécanismes internationaux sur l'adaptation aux changements climatiques, mais aussi la sécurité alimentaire, le transfert technologique entre pays et région ainsi que les ressources de financement. “Chaque groupe régional négociera pour exprimer une position collective et l'élaboration d'une position africaine commune tout en tenant compte des spécificités de chaque pays, d'où la présence de tous les représentants. Aussi, sensibiliser les négociateurs arabes pour l'adoption d'une position commune.” Par rapport au “fonds vert” de 100 milliards de dollars, cela semble devenir une illusion notamment vis-à-vis de la crise économique que traverse le monde et cette initiative semble plus que jamais compromise, même si Mme Farida Kebri, responsable du Pnud à Alger, préfère rester optimiste. En somme, pour cet atelier, il s'agit de faire entendre la voix de l'Afrique et du monde arabe au niveau international et coordonner les préoccupations nationales de chaque pays. Chérif Memmoud