Les participants à ce rendez-vous se pencheront, durant trois jours, sur le processus politique des négociations climatiques, l'adaptation des mécanismes de financement (Fonds vert), le transfert des technologies et la sécurité alimentaire. Les travaux de l'atelier préparatoire à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques et le développement durable qui aura lieu à Durban, en Afrique du Sud, ont débuté, hier, à la résidence Djenane El-Mithaq (Alger). Cet atelier, qui a regroupé les négociateurs de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), entre dans le cadre des préparatifs en prévision de la 17e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, prévue en décembre prochain à Durban (Afrique du Sud), mais aussi pour préparer le sommet de Rio+20 sur le développement durable, prévu en juin 2012. Une initiative du ministère des Affaires étrangères en coordination avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Les participants se pencheront, lors de ce rendez-vous de trois jours, sur le processus politique des négociations climatiques, l'adaptation des mécanismes de financement (Fonds vert), le transfert des technologies et la sécurité alimentaire. Cet atelier permettra aussi de mettre l'accent sur certains défis majeurs liés aux changements climatiques. Dans son allocution, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a qualifié le rendez-vous de Durban de “crucial” pour bâtir de nouvelles résolutions sur des bases communes concernant les pays arabes et ceux de l'Afrique du Nord, sans compter sur la volonté politique pour trouver le cadre idéal. “Il ne s'agit pas seulement de limiter l'émission des gaz à effet de serre, mais aussi pour inculquer la culture pour un développement durable.” M. Medelci n'a pas omis d'évoquer à cette occasion les ressources de financement qui jouent un rôle important dans la mise en place de cette politique internationale pour l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique, qui sera discuté lors du sommet de Durban. “La mobilisation de financements nouveaux et additionnels pour assurer un bon fonctionnement du comité d'adaptation et du comité exécutif technologique demeure l'une des revendications des pays en voie de développement”, indiquera-t-il, ceci aux côtés d'autres questions cruciales, comme le transfert des technologies, la sécurité alimentaire et l'énergie. “L'Algérie a inscrit la lutte contre le changement climatique dans ses programmes de développement… et fait partie des rares pays qui ont réalisé un projet de capture et de stockage du carbone dans les formations géologiques à In Salah”, dira M. Medelci. De son côté, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, a évoqué dans son discours les défis qui attendent le monde arabe et l'Afrique du Nord qui, selon lui, “doivent dès à présent penser à l'après-pétrole et se doter d'autres sources d'énergie”. Pour le ministre de l'Environnement, il est impératif de connaître les positions des pays développés et émergents et de les coordonner avec les positions des pays en voie de développement ; c'est là tout l'enjeu de la rencontre de Durban. M. Rahmani ajoutera à cette occasion qu'il est impératif de renforcer le système onusien pour la protection du patrimoine commun de l'humanité. Pour sa part, M. Mamadou Mbaye, chef du bureau régional du Pnud à Alger, estime que les voix du monde arabe et de l'Afrique ne peuvent être ignorées et qu'il est impératif de parler d'une seule voix “coordonnée et cohérente”, s'appuyant sur une déclaration du SG de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a déclaré que “nous ne pouvons aller vers l'avenir en pratiquant la politique de la terre brûlée”. En somme, pour les pays arabes comme ceux de l'Afrique du Nord, l'heure est à la mobilisation pour faire face aux pays développés lors de la rencontre de Durban. Chérif Memmoud