L'Algérie abrite dès aujourd'hui un atelier sur l'initiative arabe sur la résilience au climat. Organisée par le gouvernement algérien et le PNUD, cette rencontre de trois jours permet aux pays arabes de «définir une position commune et d'arrêter une stratégie globale retraçant la vision de ces pays sur le changement climatique et le développement durable. Cette stratégie va être défendue lors des négociations prévues lors des sommets de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP-17) en décembre 2011 à Durban et la Conférence de Rio+20 prévue en juin 2012». Cet atelier se tiendra à Djenane El Mithaq et sera marqué par la présence de représentants des pays concernés et de plusieurs experts nationaux et internationaux. «Les pays arabes auront l'occasion d'exprimer leurs attentes par rapport au développement de leur région. Ils vont faire avancer le débat sur l'impact du changement climatique qu'ils sont en train de subir, alors qu'ils n'en sont pas à son origine. Ils sont tenus également de trouver des mécanismes pour réaliser un développement industriel, tout en respectant l'environnement dans lequel l'humanité entière vit», a affirmé le directeur général de la coopération au ministère des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. «Nous comptons sur une forte participation des pays arabes à la réunion de Durban afin de réaliser des résultats équilibrés permettant de préserver l'approche multilatérale dans le traitement de la question des changements climatiques», a indiqué Mme Latifa Benaza, négociatrice en chef au ministère des A.E. Le débat va être orienté sur plusieurs aspects dont les questions politiques qui ont émergé dans le cadre du régime climatique international, depuis l'adoption de la feuille de route de Bali en 2007 à la conférence de Copenhague. Il est question également d'aborder l'effort d'atténuation, ainsi que les mécanismes internationaux adaptés aux changements climatiques dont la sécurité alimentaire, le transfert technologique, le financement ainsi que les capacités de ces pays à l'adaptation à ces changements. «Nous allons examiner les mécanismes mis en place lors des précédentes rencontres afin d'aider les pays en développement qui ne provoquent pas les changements climatiques à assurer leur émergence et à éviter les erreurs commises par les pays industrialisés pour mieux préserver l'environnement», a souligné Mme Benaza. La mise en place d'un plan national de développement durable va se faire selon un concept nouveau qui est «l'économie verte». A ce propos, un fonds de 100 milliards de dollars a été octroyé par les pays industrialisés pollueurs à la rive sud de la planète. «C'est une question déjà réglée lors du dernier sommet de Cancun. A Durban, on va débattre des mécanismes d'application de cette mesure», a affirmé M. Belhimer.