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El ghorba 10eme partie
Publié dans Liberté le 17 - 10 - 2011

Résumé : Ferroudja lui raconta comment elle a vécu après avoir abandonné ses études, comment elle avait échappé à la mort et comment elle s'est retrouvée mariée au fils d'un ami de son père. Elle a mis fin à son mariage après sa mort. Elle lui reprocha d'avoir abandonné sa mère, d'avoir vite tourné la page, fel ghorba…
-Oui, un si grand amour, insista-t-elle, que tout est changé maintenant !
- J'en suis heureux pour toi !
Ferroudja ne releva pas l'ironie du ton.
- Cela m'a fait plaisir de te revoir, Krimo, mais ces quinze ans que tu as passés de l'autre côté de la mer et qui t'ont marqué, il faut bien te mettre en tête qu'ils sont passés aussi sur les autres, sur moi aussi, avec ces heureux et malheureux pour ne pas dire ces moments cruels !
- Pourquoi me dis-tu cela ? l'interrogea-t-il.
- Pour que tu ne t'imagines pas que l'on peut reprendre les choses là où on les a laissées, répondit Ferroudja, toujours aussi directe.
- Qui t'a dit que je le souhaitais ? s'écria-t-il brusquement.
Les joues brunes de Ferroudja rosirent mais elle n'abaissa pas les yeux.
- Personne, avoua-t-elle. Mais ta visite ce soir me l'a laissé penser… Il faut que tu saches que je ne suis plus la Ferroudja de jadis… Je n'ai plus vingt ans mais trente-cinq ans… Je suis prête à être ton amie, c'est tout !
- On pourra se revoir ? déjeuner ensemble ?
- Oui mais pas très fréquemment, lui dit-elle fermement.
- Et tes frères ? Ils ne viendront pas nous tuer pour laver l'honneur bafoué ?
Ferroudja secoua la tête et soupira.
- En demandant le divorce, j'ai été prévenue… j'ai été reniée par ma famille… Mes frères ne se mêlent plus de ma vie, de ce que je veux en faire… J'ai fait un accident il y a trois ans et ils ont refusé de se présenter à la gendarmerie quand ils ont été convoqués. Je ne fais plus partie de la famille… Donc, si tu veux de mon amitié, tu es le bienvenu… Je ne peux pas te donner plus ! Krimo rentra chez lui, le cœur meurtri. Il resta plus d'une semaine sans lui donner de signe de vie. Il tua ses jours à flâner dan les rues et à chercher un travail. Son ami Rachid lui en dénicha un à mi-temps dans un cabinet d'avocats. Krimo reprendrait ses études en droit. Mais il avait beau redevenir raisonnable, ses pensées étaient toutes à Ferroudja. Il l'aimait toujours autant. Même s'il savait qu'elle avait donné son cœur à un autre, qu'elle lui appartenait, sans se douter de ce qu'elle représentait pour lui, elle n'offrit que de l'amitié. L'avait-elle vraiment aimé avant ?
Krimo doutait qu'elle eut souffert de leur séparation, de son départ pour l'étranger. En tout cas, même s'il était vrai qu'elle eut souffert, elle l'avait bien remplacé. Elle ne s'était pas gênée pour le lui dire.
S'il voulait de l'amitié, elle lui en donnerait. Il s'en contenterait un temps, uniquement pour rencontrer et agacer l'élu de son cœur.
Un jour, il l'invita à déjeuner. Il l'avait attendue à la sortie du CEM où elle travaillait. Il avait cru que son ami viendrait aussi. Mais personne ne vint l'attendre, à part lui.
Ferroudja avait accepté sans hésiter, sans se faire prier. Ils se rendirent au restaurant où, autrefois, ils avaient diné ensemble, parfois avec d'autres camarades.
Le restaurant n'avait pas changé, même pas les nappes aux tissus bleus, aux fleurs blanches, ni la vaisselle blanche dont le creux des assiettes avait des motifs abstraits. Même bouquets de fleurs dans un pot de terre cuite rouge.
- C'est drôle, murmura Krimo, mais j'ai l'impression que ce sont les mêmes fleurs que j'ai vues il y a quinze ans !
- Peut-être, émit Ferroudja. Je ne suis jamais revenue ici depuis ton départ.
Voulait-elle dire qu'elle l'avait évité parce qu'elle ne l'avait pas oublié, par peur des souvenirs ? Krimo commanda la même chose pour eux deux. En attendant, il l'interrogea.
- Pourquoi fréquentes-tu ce type sans te marier avec ?
- Je n'ai peut-être pas la vocation du mariage, avoua-t-elle. Et je suis heureuse comme ça… Et toi ?
(À suivre)
A. K.


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