L'hélicoptère militaire américain, abattu hier au-dessus de l'Irak, se rendait à l'aéroport international de Bagdad, a indiqué un porte-parole de la coalition. Le bilan est très lourd pour l'armée US. Toutes les victimes sont des soldats. Un coup dur pour le Pentagone. Il s'agit là incontestablement de la plus importante perte en vies humaines enregistrée dans une seule opération de la résistance irakienne contre les forces coalisées. “Nous avons une équipe médicale sur place”, a affirmé un officier américain, le lieutenant Niel Greenwood, sans vouloir dire où était tombé précisément l'appareil. Des responsables militaires ont indiqué que l'attaque avait eu lieu au sud de Falloujah, une ville rebelle située à 50 km à l'ouest de la capitale irakienne. L'hélicoptère, de type Chinook, a été touché par “une arme non identifiée”, avait auparavant indiqué un porte-parole de la coalition. Il faisait route vers l'aéroport international de Bagdad avec 25 passagers et 5 membres d'équipage. Il était accompagné d'un deuxième Chinook transportant 25 personnes. Les militaires à bord des deux appareils devaient ensuite quitter Bagdad pour un congé, selon le porte-parole. Les congés sont, en général, de deux semaines. Dans un premier bilan, l'armée américaine a fait état dans un communiqué de “vingt victimes”, avant qu'un autre communiqué n'annonce le très lourd bilan de treize soldats tués et vingt autres blessés dans l'opération, la plus meurtrière depuis la fin de la guerre annoncée par Bush le 1er mai dernier. Les Chinook sont des appareils lourds polyvalents, munis de deux rotors, utilisés généralement pour les transports de troupes, notamment dans des opérations de commando des forces spéciales américaines. Les tentatives d'abattre des appareils en Irak sont fréquentes depuis que le président américain George W. Bush a annoncé la fin des opérations majeures en Irak le 1er mai. Ces actes ont dissuadé les compagnies civiles aériennes de reprendre les liaisons aériennes régulières entre Bagdad et les différentes capitales. La compagnie jordanienne Royal Wings est l'unique compagnie à assurer une liaison commerciale entre Amman et Bagdad. Les forces de la coalition appellent régulièrement les habitants de la zone de l'aéroport de Bagdad à dénoncer les personnes qui tirent sur les avions. Le 25 octobre, un soldat américain avait été blessé par une roquette anti-char tirée sur un hélicoptère à l'ouest de Tikrit (nord de Bagdad). Le 14 octobre, un hélicoptère de reconnaissance avait été la cible d'armes légères l'obligeant à un atterrissage d'urgence près de la frontière syrienne. Les Etats-Unis avaient renouvelé vendredi les conseils de prudence aux Américains se rendant en Irak les alertant contre des risques visant notamment le transport aérien civil. Pendant ce temps, le général Ricardo Sanchez a assuré samedi que les attaques contre les forces de la coalition n'étaient qu'une “flambée de violence insignifiante du point de vue stratégique et opérationnel”. C'est là une déclaration totalement inadaptée à la situation sécuritaire en Irak. Dans la nuit de samedi à dimanche un soldat américain a été tué quand son véhicule a sauté sur un engin explosif à Bagdad peu après minuit. K. A./Agences Corse Attentat à l'explosif Un attentat à l'explosif a détruit partiellement une résidence secondaire appartenant à un ressortissant allemand dans la nuit de samedi à dimanche à Aleria en Corse, a indiqué la gendarmerie. “Une résidence secondaire appartenant à un Allemand a été partiellement détruite par un attentat à l'explosif dans la nuit de samedi à dimanche en Corse”, a-t-on déclaré de même source. La villa, située à Cala Di Verde, sur la commune d'Aleria, “était inoccupée et aucune inscription n'a été relevée sur place”, a-t-on ajouté. Cet acte n'a pas été revendiqué.