Le Syndicat national autonome des personnels de la justice, qui regroupera les greffiers et les fonctionnaires des corps communs de ce secteur, sera créé incessamment sous l'égide du Snapap. Agir sous la “protection” d'un syndicat qui a déjà fait ses preuves sur le terrain semble être la conviction des greffiers et des fonctionnaires des corps communs de la justice. Las de lancer des actions de protestation qui ne font pas long feu en raison du manque d'organisation et de la pression exercée par les responsables hiérarchiques, ces commis du département de Belaïz s'organisent. Mieux, ils se sont trouvé un tuteur qui guidera et renforcera leur mouvement de protestation qui, désormais, sera lancé avec plus d'assurance et de poids. C'est ainsi que le Syndicat national autonome des personnels de la justice verra le jour sous la bannière du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Pas moins de “20 000 fonctionnaires, à savoir des greffiers et membres des corps communs ont rejoint le Snapap”, a annoncé cette organisation syndicale. Un communiqué émanant de la coordination nationale des fonctionnaires de la justice précise que c'est à l'issue d'une réunion qui a regroupé, le 29 octobre dernier, les membres de cette coordination que la “décision de rejoindre le Snapap a été prise en vue de créer le Syndicat national autonome des personnels de la justice”. Un appel est lancé “à tous les travailleurs de la justice de rejoindre cette nouvelle organisation” qui se fixe comme objectif la satisfaction de la plateforme de revendications signée par la tutelle le 22 février dernier. La principale demande est leur détachement de la Fonction publique vers leur département de tutelle. Il faut rappeler, enfin, que de nombreux débrayages et autres actions de protestation ont été lancés, notamment par les greffiers, mais ils se sont soldés par un échec cuisant, car ceux qui étaient au-devant de la fronde “subissaient d'énormes pressions et autres sanctions” afin de servir d'exemple. Résultat : la mobilisation s'estompait et la plateforme de revendications moisissait dans les tiroirs du ministère de la Justice. Les sanctions étaient telles que les appels via Internet pour des rassemblements restaient sans écho sur le terrain. Il fallait donc opter pour une nouvelle stratégie. Quoi de mieux que de rejoindre un syndicat représentatif qui a fait ses preuves dans la mobilisation des troupes. Une nouvelle fronde se prépare. MALIKA BEN