L'Homme, ses origines, son évolution ont été la thématique de cette dernière soirée de compétition du 3e Festival culturel international de danse contemporaine, (du 20 au 26 novembre 2011, au Palais de la culture Moufdi Zakaria). Quatre compagnies ont présenté devant une salle comble, leurs visions relatives à l'humanité. Des visions différentes, selon la sensibilité, la perception. C'est ainsi que la compagnie française Hallet Eghayan a interprété deux tableaux, mettant en scène les différentes théories des paléontologues relatives à l'évolution de la race humaine. Deux femmes sont allées au plus profond de l'être, du corps, ressortant ce qu'il a de beau, de sensible, à travers une trame existentialiste, teintée de paradoxes, de remise en question… Même topo, pour Istambul State Opera & Ballet, mais avec une approche philosophique. Douze danseurs sont allés à la recherche de l'homme, plus précisément son rapport avec le Créateur. Leur travail en ligne est une quête du beau, du parfait. Pour l'exprimer, comme les Français, ils ont creusé le moi profond, posant des questions, aidés en cela par une musique très spirituelle sur laquelle le corps se mouvait, avec précision. “Trésor inestimable”, tel est l'intitulé de la pièce qu'a présenté la jeune troupe Casbah Danse d'Alger, qui a pour sujet les éléments cosmiques. Les mouvements saccadés, souvent répétitifs, l'hésitation dans l'exécution n'ont pas diminué le volet créatif et artistique du spectacle. Avec de la persévérance, cette troupe a un bel avenir devant elle. Pour clôturer cette soirée en apothéose, la troupe la Renaissance du Sénégal, a transporté l'assistance dans la région côtière de ce beau pays, à travers deux tableaux qui relatent leur quotidien : la pêche et le mariage, avec un décor rappelant un village africain. Tout vibre chez ses artistes. Une chorégraphie inspirée de ce qu'on appelle “danse tribale”, des mouvements larges, aérés, souples, ponctués par la beauté des costumes et de la mélodie. Amine Idjer