La mouhafadha FLN de Béjaïa est sortie de sa réserve. Après avoir fait face à une fronde, menée par les redresseurs du parti, la structure locale a fini par organiser sa riposte. “Trop, c'est trop !” a dénoncé, hier, lors d'un point de presse, la mouhafadh de Béjaïa, Mme Fourar. “Il y a eu trop de non-dits et de désinformation. Il fallait répondre et expliquer à nos militants et à ceux qui frappent toujours à nos portes qu'il n'y a pas 54 kasmas, qui ont rallié le mouvement des redresseurs.” Le mouvement aurait touché pas moins de 42 wilayas, d'où les motions de retrait de confiance visant le SG du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, et adressées au ministère de l'Intérieur, voire à la Présidence. L'enjeu est grand. Plusieurs échéances sont prévues l'année prochaine : les élections législatives et locales. Et en ligne de mire la présidentielle de 2014, d'où la riposte des fidèles de M. Belkhadem à l'instar de la députée de Béjaïa, Mme Fourar. Pour cette dernière, il n'y a point de crise au FLN. Ce qui fait courir les redresseurs, ce sont des “intérêts personnels”. Leur souci, ce n'est pas le programme, encore moins les statuts du parti, mais se faire une place en prévision des échéances futures. Toutefois, bien que “le travail de sape” du mouvement des redresseurs soit entamé depuis plusieurs mois déjà, le FLN demeure un parti qui intéresse beaucoup de monde. À en croire Mme Fourar, ils sont nombreux ceux qui continuent à frapper aux portes du parti. Elle a affirmé que les structures du FLN ne cessaient d'enregistrer de nouvelles adhésions. Une soixantaine de militants RND de Souk El-Tenine ont rejoint le parti avec armes et bagages, selon elle. Il y a eu aussi, a-t-elle poursuivi, des élus. C'est le cas des élus locaux du FFS d'Ighram, du RND à Boudjelil et de deux indépendants des localités d'Ifri-Ouzellaguen et de Darguina, tous dans la même wilaya de Béjaïa. Rappelons que le coordinateur du mouvement de redressement et de l'authenticité, M. Salah Goudjil, avait soutenu l'organisation d'un congrès extraordinaire et appelé les militants du parti, les membres du Comité central et ceux du bureau politique à se déterminer dans ce conflit. Abdelaziz Belkhadem avait tenté d'organiser une riposte à partir de la coupole du 5-Juillet, à travers un meeting populaire. Il avait compris que le temps travaillait contre lui. M. Ouyougoute