Après plusieurs semaines de tergiversations et de suspense, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a finalement jeté son dévolu sur l'ex-députée, Mme Dalila Fourar, en la désignant mouhafadha FLN de la wilaya de Béjaïa. C'est à l'issue de la dernière réunion du comité central du FLN, tenue récemment à Alger, que Belkhadem a notifié sa décision à la nouvelle mouhafadha de Béjaïa, laquelle se chargera de former son bureau exécutif, composé de 11 membres. Le choix de Belkhadem pour cette femme était prévisible, puisqu'elle a déjà eu à occuper le même poste auparavant. Bien qu'elle ait été contestée par une frange de la base militante à Béjaïa, Mme Fourar a toujours su tirer son épingle du jeu. Habile et très aguerrie en politique, cette ancienne professeur de philosophie a réussi à gravir tous les échelons de la hiérarchie politique, après avoir rejoint le parti du FLN. Son ascension commença à l'ère du parti unique, après avoir brigué dès son jeune âge son premier mandat à la députation durant les années 1980. À noter que, lors de la dernière assemblée générale élective des membres de la mouhafadha de Béjaïa, tenue le 23 avril passé à la maison de la culture Taos-Amrouche de la même ville, Mme Fourar a été classée en deuxième position, derrière M. Mohand Akli Bourouih, à l'issue d'un suffrage à bulletins secrets. Par ailleurs, il y a lieu de noter qu'un groupe d'anciens cadres et militants du FLN, qui viennent de créer le Mouvement du réveil national (MRN), se sont réunis, lundi dernier, à la maison de la culture de Béjaïa, pour expliquer au public béjaoui leur démarche politique. “Notre mouvement se veut être à l'intérieur du parti dont nous exigeons le retour à sa forme originelle. Le FLN doit recouvrer son rôle authentique, à savoir : le porte-flambeau des aspirations légitimes de la jeunesse”, dira Djamel Saâdi, le premier responsable de ce mouvement qui s'apparente à une “troisième voie” parmi les différents courants politiques existant au sein du FLN.