L'Institut Pasteur Algérie et DZ-Link, société de communication qui édite les revues spécialisées Pharmalinka et l'Hospitalier, organisent le 11 décembre prochain, au siège de l'IPA, le 1er Forum international de biopharmacie de recherche et de biotechnologie médicale en Algérie. “Il s'agit pour nous de faire une sorte de premier état des lieux de nos capacités à entrer dans la course à l'innovation médicale et dans l'économie du savoir. Qu'est-ce que la biotechnologie, quel bouleversement attend le monde du médicament ? Quels sont les pré-requis en termes de ressources humaines qualifiées et donc d'enseignements et de formations à développer dans nos centres hospitaliers, universités, industries et nos instituts et donc quelles sont les ressources techniques financières à mobiliser ?” a expliqué M. Nagy Hadjadj, l'un des promoteurs de la rencontre. Des éminentes personnalités scientifiques, investies dans la recherche et le développement des produits issus de la biotechnologie, sont invitées à communiquer sur le sujet lors de la rencontre. Le professeur Kamel Sanhadji, de la faculté de médecine de Lyon (France), le professeur Rodolphe Garraffo, expert en pharmacologie à Nice (France), le Docteur Salim Bouguermouh, membre de Singapour-MIT alliance for Research and technology, le Dr Seraya Maouche de l'université de Lübeck (Allemagne) ou encore Jean-Jacques Nkamgang, consultant en management stratégique à Paris (France), seront présents au Forum d'Alger pour exposer, entre autres, le modèle singapourien dans le développement d'un pôle de biotechnologie d'excellence ; le rôle de la bioinformatique dans le secteur de biotechnologie ; cluster de biotechnologie et recherche biomédicale en Algérie dans une vision stratégique… Les professionnels algériens, dont le directeur général du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, le Pr Mansouri, le sous-directeur de la direction de la pharmacie au ministère de tutelle ou encore la pharmacienne en chef du Centre Pierre-et-Marie-Curie, le Dr Nabchi, parleront de la situation en Algérie et des aspects réglementaires. “Les défis sont immenses. Il en va de notre sécurité sanitaire et de notre devenir sur les plans scientifiques et techniques. Pour rappel, l'Algérie ne produit qu'environ 3 000 articles scientifiques et effectue moins de 30 essais cliniques par an, soit trois fois moins que notre voisin immédiat tunisien (rapporté par le nombre d'habitant productivité 10 fois moindre)”, a rapporté M. Hadjadj pour relever l'importance de la rencontre de dimanche prochain. R. N.