Le SNJ a dénoncé, hier, dans un communiqué le licenciement collectif dont a été l'objet le collectif rédactionnel du journal Al-Hayat Al Arabia, le 3 décembre. C'est un licenciement “abusif et complètement illégal dans le fond et dans la forme”, estime le SNJ. “L'employeur, ignorant sans doute l'existence d'une législation du travail, de lois et de règles en la matière, a cru pouvoir se débarrasser de tout un collectif et de ses revendications socioprofessionnelles par une simple signification verbale”, dénonce encore le syndicat des journalistes en indiquant dans son communiqué qu'“aucune notification administrative, de quelque nature que ce soit, n'a été adressée à aucun moment, à aucun des membres du collectif concernés !” “Saisi par écrit par l'ensemble du collectif, l'employeur refusera, en revanche, d'accuser réception et poussera le mépris jusqu'à déchirer, par l'intermédiaire du directeur de la publication, la correspondance de ses employés qu'il somme de quitter les locaux du journal pour laisser place à une nouvelle équipe rédactionnelle !”, rapporte encore le SNJ qui considère que “ce comportement, appartenant à une autre époque, n'est malheureusement pas un cas isolé dans la presse nationale de nos jours”. En réaction à ce licenciement, le SNJ dit avoir pris en charge cette affaire à travers son avocat, Me Youcef Dilem, qui doit notamment saisir l'inspection générale du travail, la Caisse nationale d'assurance-chômage et la justice. Le SNJ assure, par ailleurs, les journalistes concernés par cette mesure abusive de son soutien. Le Syndicat interpelle, néanmoins, les pouvoirs publics, notamment le ministre de la Communication ainsi que le ministre du Travail, de l'emploi et de la protection sociale pour mettre fin à cet état de non-droit qui clochardise de manière inquiétante le secteur de la presse écrite en Algérie, dont l'affaire Hayat Al-Arabia est le cas typique par excellence. “L'impunité permanente qui couvre ce genre d'abus doit cesser. Sans délai”, conclut le SNJ. R. N.