Le président Bouteflika, sérieusement mis en colère par l'échec des “redresseurs” dans leur tentative de prise de contrôle du FLN, particulièrement après la décision du Conseil d'Etat désavouant ses partisans, a menacé de convoquer une élection présidentielle anticipée, selon des sources généralement bien informées. Cette affaire, qui a mis en état d'alerte les hommes du cercle présidentiel, remonte à une dizaine de jours, selon ces sources. Le locataire du palais d'El-Mouradia aurait même instruit les responsables de l'ENTV pour se préparer à annoncer cet événement. Pris de panique, les ministres du premier carré présidentiel ont convoqué une réunion d'urgence dans une villa à Hydra. Après des heures de discussion, ces hommes ont dépêché une délégation auprès de Bouteflika qui serait revenu à de meilleurs sentiments après avoir écouté leurs arguments, selon toujours les mêmes sources. Ces dernières n'ont toutefois pas donné des détails sur la teneur de ces arguments qui ont empêché Bouteflika d'aller jusqu'au bout de sa menace.