Près de 240 artistes prendront part à la troisième édition de ce jeune festival qui grandit, année après année. Comédiens, metteurs en scène, scénographes, écrivains et invités du Festival culturel national du théâtre amazigh sont arrivés à Batna pour prendre part à la 3e édition du festival, qui démarre aujourd'hui pour prendre fin le 18 décembre. Près de 240 artistes prendront part à la troisième édition de ce jeune festival qui grandit, année après année. Le nombre de participants cette année est un véritable record, puisque l'an dernier, les artistes ne représentaient qu'une dizaine de troupes, alors que la présente édition verra la participation de 21 troupes, entre professionnelles et amateurs, notamment le Théâtre national algérien, les théâtres régionaux, ainsi que des compagnies et des associations. Les troupes proviennent de onze wilayas de toutes les régions du pays. Placé sous le signe “Créativité et évolution”, le festival qui durera neuf jours a pour but de distraire, d'instruire et surtout de favoriser les échanges. Cette troisième édition sera un véritable marathon avec un rythme de trois à quatre représentations par jour. Ces spectacles sont programmés à la maison de la culture de Batna, ainsi qu'au théâtre régional. Pour ce qui est de la quatrième représentation, elle aura lieu chaque jour sur l'une des scènes des centres de culture des chefs-lieux des daïras d'El-Madher, d'Arris, de Aïn Touta, de Barika, de N'gaous, de Merouana et de Seriana. Cette programmation hors de la ville de Batna s'inscrit dans les objectifs du Festival national du théâtre amazigh, qui œuvre pour la promotion le théâtre amazigh dans toutes les villes de la wilaya et le territoire national, pour faire profiter toute la population du quatrième art. La ville de Batna prendra part à ce festival avec trois nouvelles productions, appartenant aux genres de l'absurde, de la tragédie et du drame, notamment Tahouist (pique-nique en campagne) de l'association culturelle l'Atelier de Batna ; Saba, de la maison de la culture, et Teddath du Théâtre régional Batna. Les pièces traitent d'histoires de famille avec de tragiques dénouements. Elles décortiquent la société tout en mettant l'accent sur nos contradictions sociales et notre malaise en tant qu'humains d'être dans ce monde. Par ailleurs, lors de la soirée inaugurale, et outre la cérémonie officielle, le Festival national du théâtre amazigh rendra hommage à deux personnalités du théâtre amazigh. Une opérette musicale intitulée Anzar (le dieu de la pluie), puisée de la pure tradition amazighe, transmise de génération en génération, sera programmée. Le conte d'Anzar qui raconte le triste sort de la jeune fille sacrifiée à la gloire de ce dieu sera revisité. La compétition démarrera le lendemain dimanche, et d'ores et déjà elle s'annonce rude. B. Boumaïla