“Suite à la demande officielle introduite par le gouvernement algérien auprès de l'UE pour l'envoi d'observateurs européens lors des élections législatives, une mission de l'UE sera à Alger à la fin janvier pour entamer des discussions avec l'administration algérienne sur les conditions dans lesquelles les observateurs doivent travailler”, a indiqué, jeudi, l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, Mme Laura Baeza, lors d'une conférence animée à l'Ecole supérieure de journalisme. Mme Laura Baeza a ajouté que cette mission de précurseurs élaborerait un rapport préalable à la signature d'un mémorandum d'entente consignant les conditions dans lesquelles évolueront les missions d'observation. Mme Laura Baeza a affirmé que le gouvernement algérien avait exprimé son intérêt de participer à la Politique européenne de voisinage (PEV) rénovée, en vue de rendre encore plus étroites nos relations. “Des conversations exploratoires dans ce sens sont prévues ce mois-ci”, a-t-elle annoncé. Pour rappel, l'Algérie s'est toujours montrée assez réservée à l'égard de l'ancienne version de Politique européenne de voisinage (PEV) et avait clairement indiqué à l'Union européenne sa volonté de s'en tenir à la mise en œuvre de l'Accord d'association. La Politique de voisinage rénovée paraît aux autorités algériennes “plus souple”. Concernant la révision du calendrier du démantèlement tarifaire, l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie déclare que les négociations pourraient aboutir avant le mois de mai prochain. “Nous sommes près d'achever les discussions sur la liste des 1 740 produits industriels. On pourrait terminer le travail avant les élections législatives”, en Algérie, prévues au mois de mai prochain, a-t-elle indiqué, lors d'une conférence animée à l'Ecole supérieure de journalisme. Les négociations entamées sur cette liste “nécessitent l'étude de chaque produit pour démontrer que le démantèlement tarifaire portera préjudice à sa production locale”, a-t-elle expliqué. Selon Mme Baeza, l'exercice est “laborieux” et nécessite à chaque fois beaucoup de temps et d'efforts pour parvenir à un accord. “Plusieurs réunions ont été tenues à Alger et à Bruxelles ces derniers mois pour conclure un accord final sur ce volet”, a-t-elle rappelé. Pour le volet agricole, les deux parties sont déjà parvenues à un accord, a indique Mme Baeza. Evoquant la coopération UE-Algérie, le chef de la délégation de l'UE a soutenu que l'UE “est le plus grand bailleur de fonds en termes de coopération pour le développement en Algérie”. Elle en veut pour preuve les “fonds importants” mobilisés par l'UE pour réaliser des programmes de coopération en Algérie. Ainsi, a-t-elle dit, l'Algérie a bénéficié d'un total de 339 millions d'euros durant la période 2000-2006 au titre des programmes Meda I et II. Le soutien financier de l'UE pour l'Algérie dans le domaine de la coopération a augmenté, a-t-elle poursuivi, précisant que pour la période 2007-2013, l'UE prévoit une enveloppe de 392 millions d'euros. R. E.