L'imbroglio judiciaire mettant en cause Salim Troudi continue, et les procès se succèdent. Hier, c'est devant le tribunal correctionnel d'El-Harrach que comparaît Troudi pour émission de chèque sans provision. Cette fois aussi, la partie civile est représentée par le même Mourad Rezagui qui a brillé d'ailleurs par son absence, car il est sous le coup d'un mandat d'amener dans une autre affaire. Ce dossier concerne le chèque de 65 millions de dinars revenu impayé et vendu par la victime à Hadjas Brahim pour 60 millions de centimes. Troudi a toujours crié au scandale, ne cessant de rappeler que Rezagui lui a volé deux chèques, dont un, appartenant à son père Saâd. Ce père, ignorant tout de l'affaire, sera jeté en prison malgré son âge avancé, suite à une plainte de Rezagui pour chèque impayé d'une valeur de 45 millions de dinars. Selon des personnes au fait du dossier, le retour du jeune milliardaire serait motivé par les problèmes connus du père. Lors du procès, les avocats de la défense ont adopté une stratégie tendant à annuler les poursuites en s'attaquant à la procédure. C'est ainsi que Me Adamo a demandé l'annulation des poursuites, car s'agissant d'une citation directe, l'avocat représentant le plaignant doit élire domicile dans le ressort du tribunal. Il a invoqué l'article 337 bis du code de procédure pénale, insistant sur le fait que, dans ce cas, l'avocat élit domicile à Alger. Il a estimé que Rezagui se devait de déposer plainte, soit à Biskra où se trouve la banque du prévenu, soit à Bir Mourad-Raïs où habite Troudi. Bien entendu, la partie civile n'est pas de cet avis. Quant au parquet, il requiert l'application de la loi. Laissé à l'examen, le verdict de ces demandes sera rendu lundi prochain. S. I.