Plusieurs étudiants ont, en effet, bloqué l'accès à l'Ecole normale supérieure sise à Sidi Mabrouk, empêchant ainsi d'autres étudiants et même un certain nombre d'enseignants et d'administrateurs de rejoindre leur poste de travail. Les étudiants de l'ENS de Constantine, qui sont en grève depuis près de 3 semaines, ont décidé, avant-hier, de maintenir leur mouvement de protestation qui tend même à se radicaliser, des altercations ayant été enregistrées entre partisans et opposants au mouvement. Plusieurs étudiants ont, en effet, bloqué l'accès à l'Ecole normale supérieure sise à Sidi Mabrouk, empêchant ainsi d'autres étudiants et même un certain nombre d'enseignants et d'administrateurs de rejoindre leurs postes de travail. Près d'une centaine d'étudiants se sont établis devant les différents accès de l'ENS brandissant des slogans hostiles à l'administration. Les contestataires revendiquent une équivalence entre d'une part, leurs diplômes à savoir maître d'école primaire, professeur d'enseignement moyen et professeur d'enseignement secondaire et d'autre part, les diplômes universitaires de licence et de master. Ce que rejette l'administration qui explique que l'ENS n'est en aucun cas censée délivrer des masters ou des licences, la principale tâche de l'école étant de former des enseignants au profit du ministère de l'Education nationale. Mais les étudiants campent sur leurs positions. Ils veulent à tout prix que leurs différents diplômes soient reconnus comme équivalents à la licence et au master académiques quitte à faire passer leurs doléances au forceps. Cette situation confuse handicape beaucoup d'autres étudiants qui ne se reconnaissent pas dans un mouvement qui prend des proportions alarmantes. Ces derniers sont fréquemment pris à partie par les grévistes qui leur reprochent de casser le mouvement. “Nous sommes en grève depuis plus de deux semaines sans savoir pourquoi, nous ne sommes nullement convaincus par ce mouvement qu'on juge abusif”, nous dirons des étudiants de cinquième année qui viennent de lancer une pétition pour l'arrêt de la grève. Rappelons, enfin, que l'ENS de Constantine avait connu une grève semblable l'année passée avec les mêmes revendications. La tutelle avait fini par mettre en place des passerelles qui permettent aux normaliens de basculer vers des formations universitaires, et ce, au niveau des universités et autres centres universitaires. O. C.