à condition que les banques privées répondent à l'appel, la Grèce pourra faire face à ses obligations dès le 20 mars, en déboursant 14,5 milliards d'euros en faveur de ses créanciers, mais personne ne sait si ce pays est aujourd'hui sauvé de toute perspective de faillite à moyenne échéance… Après douze heures d'âpres négociations, les ministres européens des Finances se sont réunis toute la nuit de lundi à mardi à Bruxelles pour déboucher, au petit matin, sur un accord en vue d'aider financièrement la Grèce. Les ministres des Finances des pays de la zone euro viennent en effet d'avaliser un nouveau plan de sauvetage de 237 milliards d'euros. Ce soutien financier comprend une part d'aide publique de 130 milliards d'euros jusqu'à fin 2014 et un autre volet impliquant le secteur privé, avec effacement de la dette grecque auprès de créanciers et de fonds d'investissements. La contribution du FMI avoisinerait 10% de l'aide publique, soit approximativement 13 milliards d'euros, mais Christine Lagarde, qui avait été conviée à Bruxelles, n'a pas confirmé ce montant. Athènes se montre satisfait du résultat obtenu, et pour le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l'euro-groupe, cet accord “de grande ampleur” devrait permettre “de garantir l'avenir des pays de la zone euro”, en dépit de l'avis de plusieurs économistes qui estiment toutefois que la Grèce est condamnée à quitter à terme la zone euro. Les discussions ont été longues, car les principaux bailleurs de fonds de la Grèce ont estimé que ce pays avait un trou de plusieurs milliards d'euros à combler pour parvenir à réduire sa dette à 120% du produit intérieur brut d'ici à 2020. Or, c'est l'objectif que s'étaient fixé le Fonds monétaire international et certains pays de la zone euro comme l'Allemagne, les Pays-Bas ou le Luxembourg pour estimer à long terme une sortie de la Grèce de la situation dans laquelle elle se trouve. Finalement, le plan de sauvetage imaginé à Bruxelles dans la nuit du 20 au 21 février permettra à ce pays de réduire sa dette à hauteur de 120,5% du PIB à l'horizon 2020. A M