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Effets de la dévaluation du dinar
Les produits alimentaires et les équipements importés plus chers
Publié dans Liberté le 22 - 02 - 2012


La nouvelle saignée du dinar
Différents spécialistes s'accordent à souligner que la chute de la valeur de la monnaie nationale ces derniers mois, voire depuis 2011, est une dévaluation qui ne dit pas son nom. Ils estiment qu'elle aura des répercussions sur les ménages en termes de baisse du pouvoir d'achat ainsi que sur les entreprises en termes de renchérissement des coûts de production. En clair, on va assister à une hausse importante des prix de large consommation non soutenus par l'Etat en 2012.
Ce sont donc les consommateurs qui vont payer la fragilité de l'économie et les décisions incohérentes des pouvoirs publics, qui, au lieu de stimuler la compétitivité et la diversification de l'économie nationale, sont en train d'encourager une hausse importante des importations et un détournement à large échelle des produits subventionnés vers le Maroc et la Tunisie. D'ailleurs, le dernier recensement économique a montré que notre économie était bel et bien une économie de bazar, l'industrie occupant une place de strapontin dans le tissu économique du pays, au profit du secteur tertiaire.
Sur le plan pratique, le discours technique des autorités financières n'explique ni pourquoi les opérateurs n'ont pas été informés sur cette dérive du dinar ni pourquoi la banque des banques ne protège pas les entrepreneurs des risques de change. Alors que la requête du patronat pour un mécanisme de couverture du risque de change date depuis au moins cinq ans, la Banque d'Algérie n'a toujours pas autorisé la mise en œuvre par les banques commerciales d'un tel instrument usité dans de nombreux pays dans le monde.
En fin de compte, la hausse des salaires n'aura servi finalement qu'à alimenter la dépréciation de la monnaie et l'inflation (hausse des prix). Comme l'avaient prédit les spécialistes, cette tendance avait été favorisée par l'absence de contrepartie à l'augmentation des salaires exigée par l'Etat en termes d'amélioration de la productivité de l'économie de manière générale, des services et des performances de la Fonction publique en particulier.
Paradoxalement, au plan macroéconomique, les principaux indicateurs sont au vert. Près de 200 milliards de dollars de réserves en devises n'ont pas suffi à rendre plus solide le dinar. Au moment où on s'attendait à une réévaluation du dinar, du fait de l'aisance financière du pays, on en est à un scénario inverse.
La réévaluation du dinar joue contre les opérateurs locaux qui seront dès lors moins compétitifs. La dévaluation du dinar exprime la position fragile de l'économie nationale en termes de productivité, de compétitivité et sa dépendance vis-à-vis des fluctuations des cours du brut. Une véritable quadrature de cercle. L'économie nationale risque de s'enfermer dans ce discours trop respectueux de l'orthodoxie financière.
Bouffée d'oxygène : la microéconomie, la sphère réelle et plus simplement l'entreprise, telle est la clé de l'avenir du pays. Or, à force de la marginaliser, on a laissé le pays en état de friches industrielles. Tant qu'on n'aura pas changé ce décor, la paix sociale arrachée par la hausse des salaires sera éphémère.
Quant à la maîtrise de l'inflation, une mission de la Banque d'Algérie, elle est assurée par des outils financiers, en particulier le contrôle de la masse monétaire en circulation. Or, ce mécanisme s'avère insuffisant tant qu'on n'aura pas maîtrisé l'organisation du marché intérieur, à l'origine de dérapages des prix, propension encouragée par une partie des commerçants à la recherche de bénéfices élevés au détriment des ménages, y compris par des moyens illégaux. L'instrument de la Banque d'Algérie destiné à contrôler la hausse des prix sera, du reste, d'autant plus inefficace qu'on n'assistera pas à une relance de l'offre locale en biens et services.
Pis, la fuite illégale des capitaux n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui, une conséquence de la dévaluation de la monnaie nationale opérée depuis des années reflétée par les taux de change pratiqués sur les marchés parallèles de la devise. Un autre signe de la déliquescence de nos instruments de contrôle. En fin de boucle, où va l'Algérie avec de telles fragilités de nos institutions et d'autant de décisions incohérentes ? Un nouveau saut à l'inconnu, pour rester dans cet euphémisme, en un mot de la dépréciation du dinar.
K. R.
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