L'Institut français d'Alger a fait découvrir avant-hier au public huit courts métrages de réalisateurs de nationalités différentes. Ces fictions (comédies et films d'animation) ont participé au 34e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand (27 janvier - 4 février 2012). Le premier film projeté était Demain, Alger ? (2011), d'Amin Sidi Boumediene, produit par Thala Film. Ce court métrage a raflé de nombreux prix nationaux et internationaux, notamment le grand Prix du meilleur court métrage à la deuxième édition des journées cinématographiques d'Alger et le prix du meilleur producteur du cinéma arabe au festival du film arabe d'Abu Dhabi. Ils sont quatre jeunes d'une cité algérienne à débattre d'une question “existentielle” : faut-il partir ou pas ? Le ton monte, une pression naît et les avis divergent. Foued, leur meilleur ami, décide de partir en France pour finir ses études, alors qu'un autre est résigné à partir à Alger pour le lendemain à 10h. Finalement, Foued part sans dire au revoir ! Laissant ses amis seuls face à leur destin. Ce jour-là était un certain 4 octobre 1988. La suite appartient à l'histoire ! Parmi les films projetés, l'excellent l'Accordeur d'Olivier Treiner (France 2010). Le film commence sur des séquences en accéléré d'un accordeur de piano. Un beau jour, il décide de se faire passer pour un aveugle dans le but de gagner la sympathie de ses clients. “En ressentant de la peine, les gens croient que notre malheur nous conduit à mieux faire notre travail”, s'est-il dit. Poétique et sarcastique, cet accordeur rentre dans ce jeu macabre qui le conduit en enfer. En usurpant cette identité, il se retrouve témoin d'un meurtre. Kwa Heri Mandima de Robert-Jan Lacombe (2010) est un court métrage qui traite de la nostalgie. C'est l'histoire d'un jeune garçon qui a quitté son pays pour rejoindre l'Europe. Ce film autobiographique, construit sur des photographies et une narration par une voix off, met en exergue le déracinement d'un enfant. H M