Le congrès national du Satef, qui s'est tenu la semaine dernière au lycée Hassiba-Ben-Bouali de Kouba, a réélu M. Amoura à la tête de son bureau national pour un mandat de cinq ans. À la fin de la rencontre, qui avait regroupé 42 congressistes venus de 28 wilayas, le Satef a dressé le bilan de ses activités tout en élaborant une plate-forme de revendications à travers laquelle ce syndicat demande une meilleure prise en charge des travailleurs de l'éducation qui évoluent dans des conditions très pénibles. C'est ainsi que le Satef axe avant tout ses revendications sur la hausse des salaires. “Augmentation des salaires de plus de 100% en fonction du taux d'inflation et de la dégradation du pouvoir d'achat. Inclure la prime de rendement comme prime fixe (PR1) et la prendre en compte dans le calcul de la retraite”, sont les principales revendications que le Satef a consignées dans une plate-forme de revendications qui a été rendue publique. Dans le volet des revendications pédagogiques et l'amélioration du cadre de travail dans le milieu scolaire, le Satef réclame “la prise en charge totale pendant les journées de formation, d'examens et de concours. Offrir les moyens nécessaires à l'éducation (ouvrages, moyens didactiques). La revalorisation du budget réservé au secteur de l'éducation et aux établissements en particulier (budget de fonctionnement). La création de bibliothèques au niveau de chaque établissement. Eviter le système de spécialisation au niveau des écoles primaires rurales. Ainsi que mettre fin au phénomène de regroupement de plusieurs niveaux dans une même classe et harmoniser le développement des structures en fonction des besoins de la population (de 0 à 26 élèves)”. Par ailleurs, les syndicalistes exigent “la révision du statut des travailleurs de l'éducation, l'intégration et la titularisation simultanées des personnels contractuels de l'éducation ayant exercé plus d'une année en cette qualité. Garantir le poste pour les détachés à la fin de la formation. La régularisation de la situation administrative mais également revoir les conditions d'inscription sur les listes d'aptitude. Prioriser la promotion des adjoints d'éducation aux postes de conseillers d'éducation et la révision de la circulaire ministérielle n°192 relative à la définition des cartes scolaires”. Enfin, en ce qui concerne les revendications sociales, ils sollicitent “l'abrogation de la circulaire n°158 relative à la gestion des œuvres sociales, la restitution de l'argent des œuvres sociales, les élections des comités de wilaya et du comité national à la base, loin de tout syndicat, la décentralisation des œuvres sociales au niveau communal, le droit de regard aux syndicats, la prise de décision rigoureuse à l'encontre des membres de la commission nationale sur la base du rapport affecté par la commission mixte en date du 16 octobre 1996 et la mise en place de commissions mixtes pour enquêter au niveau des wilayas”. Et au Satef d'exiger en conclusion “la suppression des frais de participation à la table commune et d'hébergement et l'abrogation de tous les textes légalisant l'exclusion et encourageant les divisions des travailleurs”. S B