La réunion des présidents du Forum des clubs professionnels (FCP) prévue jeudi à l'hôtel Mercure d'Alger sera présidée par Abdelkrim Yahla et portera sur la lettre que transmettra le FCP au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour attirer son attention sur les lenteurs enregistrées dans la mise en place des mécanismes du professionnalisme. Le président du FCP explique les raisons qui ont poussé son association à saisir le Premier ministre. “Ce sont les pouvoirs publics qui ont décrété la mise en place et le lancement du professionnalisme en Algérie en le dotant pour sa réussite de certaines mesures d'accompagnement, qui malheureusement tardent à se concrétiser sur le terrain. Sachez que c'est sur décision politique des plus hautes autorités du pays que le professionnalisme a été décrété en 2010. Il y a eu des arrêtés signés par les différents ministères pour accompagner les clubs dans leur démarche vers ce nouveau mode de gestion du football. Le Premier ministre a lui aussi instruit ses subalternes à appliquer toutes les décisions allant dans ce sens et prises lors des différentes réunions. Or, on constate en tant que présidents de club que sur le terrain il y a eu beaucoup de retard sur l'ensemble des mesures édictées par l'Etat, seuls 40% des mesures d'accompagnement ont été appliqués, c'est un retard considérable qui nous a d'ailleurs pénalisés, d'où notre recours au Premier ministre pour qu'il intervienne en notre faveur et débloquer la situation. On attend beaucoup de lui, je ne vous le cache pas qu'on fonde de grands espoirs sur son intervention auprès des autres ministères pour que les choses bougent dans le bon sens. On va le saisir cette semaine par un courrier qu'on lui transmettra dans lequel on lui expliquera la situation et on souhaite que cette lettre portera ses fruits pour le bien de notre jeunesse et notre football. Les assiettes de terrain sont par exemple toujours bloquées pour certains clubs. On ne cesse de les réclamer pour qu'on puisse entamer la construction des centres de formation et surtout les subventions étatiques promises par les pouvoirs publics qui tardent à renflouer nos caisses. Les clubs vivent de grands problèmes. La fin de saison approche, l'enjeu aussi, on veut du concret pas de promesses”, nous dira hier Yahla. Il n'exclut pas en outre son départ si les choses ne s'améliorent pas. “Je ne suis pas venu au WAT ou au football pour m'éterniser, les gens m'ont sollicité, j'ai accepté cette lourde mission, je peux me retirer à tout moment du football pour laisser aux gens qui peuvent apporter un plus et donneront un coup d'accélérateur. Je ne suis pas venu faire carrière dans le football, avec tous les problèmes qu'on rencontre sur le terrain, c'est vraiment éreintant et usant”, ajoute le président en exercice du WAT qui avait menacé la semaine passée de dissoudre les SSPA. R. A.