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Lahouari Addi à BEJAIA
“L'islamisme est l'expression de la pauvreté intellectuelle en terre d'islam”
Publié dans Liberté le 16 - 04 - 2012

Le sociologue, Lahouari Addi, a été, samedi après-midi, l'hôte du café littéraire et du théâtre régional de Béjaïa.
Il est venu présenter son recueil, Algérie : chroniques d'une expérience postcoloniale de modernisation, publié chez Barzakh en février 2012.
Un ensemble de textes publiés dans la presse écrite nationale entre 1999 et 2011. “Ce journalisme universitaire”, tel qu'il l'a défini car alliant rigueur académique et exigence pédagogique, lui a permis de toucher un large public. Avant d'entamer son cours magistral, déformation professionnelle oblige, le chercheur en sciences sociales a tenu à saluer le travail des animateurs du café littéraire, qui est, selon lui, l'expression de la société civile. “Un bourgeon qu'il faut élargir à l'instar des autres espaces autonomes du pouvoir”, qui voient le jour un peu partout dans le pays.
Il a souligné, après cette transition à son sujet, que la société moderne est un ensemble de pouvoirs sociaux autonomes. Ils doivent immerger et être reconnus. Mais le pouvoir exécutif ne l'entend pas de cette oreille. Il a essayé d'étouffer ces pouvoirs. Résultat : c'est la société qu'on tue. Autre point abordé et sur lequel il a particulièrement insisté : le développement des sciences sociales. Cette discipline est importante notamment pour diminuer la conflictualité qui se traduit systématiquement par le recours à la force physique. Le rôle des sciences sociales, des intellectuels en général, est de participer à la pacification de ces rapports sociaux. Car, a-t-il ajouté, “si l'Etat jouait son rôle, il n'y aurait pas ces conflits sociaux”. Le problème, a-t-il expliqué, est que l'Algérie est en train de construire sa société, son Etat. Il faudrait qu'elle se fasse avec moins de violence possible. Et dans ce projet, les intellectuels ont un rôle à jouer. Seulement, “il faut être exigeant mais pas radical”. Car, “cet Etat que nous n'aimons pas est issu du mouvement national, il véhicule ses contradictions et ses limites idéologiques”. Interrogé sur les révoltes en cours dans le monde arabe, qui ont emporté des régimes autocratiques, pour y être remplacés par des islamistes, Lahouari Addi a affirmé que “si on laisse la religion diriger, c'est l'instabilité assurée”. Car comme l'a conceptualisé Hobbes : “Le dirigeant trouvera toujours plus pieux que lui, donc plus radical que lui.” Une chose est sûre, la population est très religieuse. L'islamisme est l'expression d'une peur. Peur de perdre leur part d'islam dans la modernité bien que celle-ci ne soit pas antireligieuse ou areligieuse. L'islamisme est une représentation et une volonté, il est fondamentalement l'idéologisation du sacré pour atteindre des objectifs politiques et il n'est pas, selon lui, la résurgence du passé. C'est l'irruption des masses dans le champ politique. C'est donc un produit de la modernité bien qu'il soit une fausse note.
Par conséquent, si les islamistes devaient prendre le pouvoir, ils vont reproduire la même chose : exclure les masses populaires du champ politique. L'islamisme, a-t-il conclu, est l'expression de la pauvreté intellectuelle en terre d'islam.
M. O


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