L'ex-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme a estimé que les prochaines élections pourraient sonner le glas du régime aux yeux duquel les Algériens passent, dit-il, pour des sujets. Le Front des forces socialistes (FFS) est convaincu que le prochain scrutin du 10 mai, diversement apprécié par les observateurs, pourrait constituer le début du compte à rebours de la chute du régime. “Les dirigeants ne peuvent pas continuer comme cela. La conjoncture nationale et internationale a changé”, a assuré, hier, à El-Harrach, Me Mustapha Bouchachi, lors d'un meeting populaire. Floqué du candidat tête de liste du FFS à Tizi Ouzou, Rachid Hallat, sherpa du premier secrétaire, du candidat tête de liste d'Oran et de certains membres de la liste d'Alger, l'ex-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme a estimé que les prochaines élections pourraient sonner le glas du régime aux yeux duquel les Algériens passent pour des sujets, selon lui. “Ce régime est corrompu et il veut corrompre la population. Il faut qu'on l'affronte pacifiquement car la violence, c'est la seule chose qu'il sait faire. Le compte à rebours de la chute du régime va bientôt commencer”, a-t-il dit sous un tonnerre d'applaudissements. Sans doute histoire de répondre à certaines interrogations de la base mais aussi aux critiques essuyées par le parti depuis sa décision de participation au scrutin, Me Bouchachi a rappelé que l'entrée en course du FFS n'obéissait qu'au souci de sauver l'Algérie. “On participe pour sauver l'Algérie et non pas le régime. On va rendre la dignité aux Algériens”. “On participe pour un changement pacifique”, a-t-il dit. Considéré comme une cheville ouvrière de l'ombre du parti, loin des feux de la rampe, et réputé comme un proche de Hocine Aït Ahmed, Rachid Hallat a axé son intervention essentiellement sur les raisons ayant conduit le plus vieux parti d'opposition à participer aux législatives après deux boycotts successifs. “Notre participation est souveraine et elle est irrévocable”, affirme Rachid Hallat. “Il y a des gens qui veulent diviser le pays et le vendre à l'étranger, on n'accepte pas”, dit-il. Et contrairement aux accusations de ses détracteurs, le FFS ne s'est pas compromis avec le régime, soutient cet ancien détenu des événements du Printemps berbère de 1980. “Je vous rassure, le FFS est toujours dans l'opposition”. Il rappelle que le parti continuera à militer pour l'officialisation de tamazight, pour une Assemblée constituante, pour la consécration de toutes les libertés individuelles et collectives et l'avènement de la deuxième République. “On vous demande de vous investir en politique”, a-t-il exhorté. K K