L'affaire du ressortissant français suspecté de production de films pornographiques et de séquestration impliquant des jeunes filles mineures à Annaba a été soumise hier au parquet près le tribunal de cette ville. Une trentaine de personnes, dont le principal mis en cause, Jean-Michel B. a défilé devant le procureur de la République, dès 8h30, hier, et une ambiance particulièrement tendue régnait dans l'enceinte et aux alentours du Palais de justice compte tenu de la gravité du dossier. Hormis la dizaine de jeunes filles mineures entraînées dans cette sordide affaire, on relèvera la présence devant le bureau du magistrat de trois gynécologues, d'un élu communal et de deux fonctionnaires, qui avaient été entendus auparavant par les enquêteurs de la police judiciaire. Même si aucune information n'a filtré sur les résultats de cette audition, qui s'est poursuivie sans relâche jusque tard dans l'après-midi d'hier, des sources proches de l'instance judiciaire affirmaient que plusieurs mises sous mandat de dépôt devaient être prononcées par le procureur au vu des lourdes charges qui pèseraient sur JMB et sur au moins trois d'entre les personnes entendues jusque-là en qualité de témoins. Il est en effet question outre la production de films à caractère pornographique visionnés par les enquêteurs et soumis au parquet, de l'implication des médecins convoqués dans la commission d'interruption de grossesse et la pratique de chirurgie réparatrice sur les mineures entraînées dans ce qui pourrait s'avérer un réseau de prostitution de luxe ayant des ramifications jusqu'à l'étranger. A. A