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Louisa 24ieme partie
Publié dans Liberté le 08 - 05 - 2012

Résumé : Je revins au présent, après avoir suivi Nna Louisa dans son passé. Cette dernière ne s'arrêtera de parler qu'à la nuit tombée. Hakim m'attendait dehors pour m'accompagner chez Farès et Malika. Ces derniers me parlèrent un peu de cette voyante rousse dont on n'arrivait jamais à soutirer un mot. Et pourtant avec moi…
Je repense aux dires de Nna Louisa :
- Au fait, avant de partir à Paris, elle a bien vécu dans ce village… Les plus anciens ont dû la connaître alors qu'elle n'était encore qu'une adolescente.
- Mon grand père la connaissait bien… Il a connu aussi son frère…
- Aïssa… ?
Farès hoche la tête :
-Oui… Aïssa… Il y a encore quelques-uns de ses petits enfants dans l'ancienne maison de ses parents.
- Ah… Aïssa a donc fondé une famille finalement ?
- Bien sûr… Il avait pris une femme du village. Sa propre cousine. Mais les émigrés avaient plus tard révélé qu'il vivait avec une Française de l'autre côté de la Méditerranée.
Je souris :
- Cela va de soi, comme pour tous les hommes du village qui travaillaient en France à cette époque.
-Oui… Mais Aïssa a été lâche… Il avait abandonné sa femme et ses enfants… C'était Nna Louisa qui s'étaient occupé d'eux… Sinon… Je ne sais pas ce qu'ils seraient devenus.
Je demeurais bouche bée un moment. Nna Louisa a toujours été le pilier de sa famille… Mais maintenant, elle doit se sentir bien seule.
Comme s'il lisait dans mes pensées, Farès poursuit :
- Nna Louisa a élevé ses neveux et elle les a mariés, et a même élevé quelques-uns de leurs enfants. Tiens, par exemple, Naïma, la fille qui t'a ouvert la porte… C'est sa petite nièce… Elle est mariée et mère de famille, mais continue à vivre avec sa grande tante… Son mari vit en France… Il revient à chaque saison estivale pour passer l'été et le ramadhan en famille.
Ainsi donc me dis-je, il y a d'autres passages que Nna Louisa va encore me narrer… Enfin, si elle y consent bien sûr… Mais comme elle était bien lancée, je ne doutais point de la suite des événements… J'étais impatiente… Impatiente d'être déjà au matin pour pouvoir courir chez elle.
- Tu auras l'occasion de visiter le village, me dit Hakim… Je t'emmènerais voir l'ancien pressoir, la fontaine, et je te montrerai la maison de Aïssa… Tu verras aussi les vieilles maisons en pierre… Il reste encore quelques-unes sur la crête. Comme pour narguer le temps, elles nous rappellent à chaque fois que nous aïeux avaient vécu ici.
- C'est magnifique…Je ne veux pas rater ça…
- Tu auras assez de notes pour gaver tes lecteurs.
- N'est-ce pas pour eux que je suis ici ?
Hakim se met à rire :
- Je n'en reviens toujours pas… Nous sommes dans un village perdu au fin fond d'une montagne, et c'est là, pour le comble, que nous te rencontrons Yasmina, alors que tu es en train d'élaborer ton prochain feuilleton.
- Les voies du destin…
- Sont impénétrables, m'interrompt Malika…
Elle regarde Farès et dit :
- Tu vois bien que notre invitée meurt de faim…
- Oh… Désolé… Je vais tout de suite demander à Taos de nous servir le dîner.
La soirée se déroula dans une ambiance bon enfant. Après le dîner, on sirota un thé à la menthe et au gingembre. L'air était très doux et incitait aux palabres, mais mes yeux se refermaient. J'étais harassée. Hakim se proposa de m'accompagner jusqu'à ma pension.
La nuit était déjà bien avancée, lorsque je me glissais entre les draps frais de mon lit.
Des bruits me réveillèrent. J'ouvris les yeux pour constater qu'il faisait déjà grand jour. Je me sentais si bien ainsi au chaud que j'aurais voulu paresser une bonne partie de la journée. Mais je n'étais pas en vacances ! Le travail m'attendait. Il ne faut surtout pas que je rate Nna Louisa !
Je saute promptement de ma couche et m'habille avant d'avaler en hâte un petit-déjeuner qu'on me servit dans la salle du rez-de-chaussée.
Mon sac en bandoulière, je dévalais le sentier. Là je reconnut l'itinéraire de la veille et n'eus aucun mal pour retrouver la maison de la voyante rousse.
(À suivre)
Y. H.


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