La situation est au point mort en Syrie : la répression continue, le régime de Bachar Al-Assad ne semble pas pouvoir respecter le plan de Kofi Annan. Plus encore, Damas s'en tient à sa seule politique. Les Syriens étaient appelés aux urnes lundi pour des premières élections “multipartite” depuis un demi-siècle ! Plus de 15 millions d'électeurs étaient appelés à désigner les 250 députés du parlement, ils avaient à choisir parmi plus de 7000 candidats. Pour la première fois, le parti Baas était concurrencé par d'autres formations. Neuf partis ont été créés et homologués, dont sept ont présenté des candidats, grâce à la nouvelle Constitution adoptée par référendum en février dernier, qui a supprimé l'article accordant au parti Baas, au pouvoir depuis 1963, le rôle dirigeant dans la société. Reste que le Parlement syrien a peu de pouvoirs, le pays étant aux mains du président El-Assad, sa famille et ses conseillers. L'opposition a boycotté ce scrutin qu'elle a qualifié d'absurde et de mascarade. D. B