Le défenseur central de l'équipe nationale Madjid Bougherra s'est étalé tout au long de cet entretien qu'il nous a accordé, sur plusieurs sujets qui font l'actualité de l'équipe nationale. Sur son état de santé, les stages de préparation des Verts, l'importance des matches à venir, ainsi que les nouveaux joueurs qui viennent d'intégrer la sélection et également l'histoire du capitanat et le cas Matmour. Liberté : D'abord Madjid, qu'en est-il de votre blessure ? Je poursuis toujours mes soins au centre Aspitar au Qatar, je me sens de mieux en mieux, en attendant d'être à 100% de mes moyens, je suis parfaitement mon programme de remise en forme, pour être présent à partir du 26 mai prochain avec l'équipe nationale. On s'attendait à ce que vous participiez au stage de Lisses avec Guedioura et Bouazza ? Non, ce n'était pas prévu, car j'avais une rencontre à jouer avec mon club et ce n'était pas dans le programme que je participe à ce stage. Les choses sérieuses pour l'équipe nationale vont commencer ce mois-ci et le coach a mis en place son planning … Evidemment, si on veut être performant le jour “J”, il faut bien se mettre au travail, on a des échéances importantes à préparer. Ces stages vont nous aider à retrouver notre forme, nous avons tout de même des rencontres décisives, cela nous oblige à une bonne préparation. Ne pensez-vous pas que la tâche s'annonce difficile, vu que tout cela coïncidera avec la fin de saison ? C'est plus difficile par rapport à l'importance des rencontres, c'est pour cette raison que je dis qu'il faut bien se préparer. Tant mieux pour nous, on va entamer le travail au plus tôt afin d'être en forme. On n'a pas trop le choix si nos matches coïncident comme vous le dites, avec la fin de la saison ça ne sera pas propre à nous, c'est le cas aussi pour nos adversaires. Tout dépendra de la qualité de la préparation. Sentez-vous une nouvelle ère au niveau de l'équipe nationale, par rapport au renouvellement de l'effectif et aussi les nouveaux objectifs que vous entamez ? Ce n'est pas tout à fait ça. Certes, nous entamons de nouveaux challenges. On se prépare pour se qualifier à la CAN-2013 et au Mondial 2014. On n'était pas trop chanceux lors de la dernière CAN, mais là on va travailler pour rectifier le tir, et reprendre notre place au niveau continental et international. C'est important ce qui nous attend, mais ce n'est pas pour autant une nouvelle ère. À voir la dernière liste du sélectionneur national Vahid Halilhodzic qu'il a établie en prévision de ce stage du 26 mai, on note la sélection de nouveaux joueurs et d'autres qui font leur come-back, un commentaire ? C'est toujours positif de voir de nouveaux joueurs en sélection. Ce que je peux dire c'est que tout cela est bénéfique. Ce n'est pas nouveau, il y avait de nouveaux joueurs auparavant. Cela fait partie de la vie de toute sélection. Ce qui est sûr c'est qu'il n'y a jamais eu de problèmes avec les nouveaux joueurs qui intègrent l'équipe nationale. On vit presque comme une famille. Il y avait dernièrement Cadamuro par exemple, ce dernier a vite trouvé ses repères, je pense que ça sera de même pour les nouveaux cette fois-ci. Halilhodzic a convoqué deux jeunes joueurs Belkalem et Benlamri pour les joindre à vous dans l'axe de la défense central, ça se voit qu'il cherche à remanier ce compartiment après le départ de Antar Yahia, n'est ce pas ? Bienvenue à Belkalem et Benlamri en équipe nationale. Maintenant pour ce qui est de l'axe central, certes les choses étaient un peu plus claires avec Antar Yahia. Un petit changement s'impose, alors avec ces deux jeunes ou d'autres le staff technique va pouvoir reconstituer les choses. C'est pour cette raison qu'il y a ce stage, c'est pour tout préparer justement. Tout un chantier qui vous attend alors ? Non, la préparation ne concernera pas uniquement l'axe de la défense, mais aussi tous les autres compartiments, on fera de notre mieux pour exploiter positivement cette période de préparation pour se mettre bien en place à tous les niveaux. Lors de la dernière sortie médiatique du coach national, ce dernier n'a pas ménagé Matmour, en déclarant qu'il n'accepte pas les joueurs qui mettent entre parenthèses l'équipe nationale. Que pensez-vous de cette position ? Le coach Halilhodzic a été toujours clair depuis qu'il est venu en équipe nationale. Il a toujours insisté sur le fait que ceux qui s'engagent avec l'équipe nationale se donnent a fond. C'est certainement ce qui l'a poussé à dire ceci au sujet de Matmour. Pour ma part je dirais que c'est vraiment dommage pour Matmour car c'est vraiment un gentil garçon, il a toujours apporté un plus pour l'équipe nationale. Il y a aussi cette histoire du capitanat. Même si tout le monde vous donne favori pour succéder à Antar Yahia, ce n'est toujours pas confirmé par le sélectionneur. Ça vous intéresse vraiment ? En toute sincérité, je ne suis pas trop préoccupé par cette histoire. Antar Yahia avait vraiment le profil du capitaine, il a tenu convenablement son rôle. Si c'est moi qui serait choisi pour ce rôle, je remplirais pleinement ma tâche. Si c'est quelqu'un d'autre, moi ça me suffit largement de porter le maillot de l‘équipe nationale. Ce n'est vraiment pas pour moi une obsession. Revenons à la compétition, on parle toujours du match face au Mali mais il y a celui face au Rwanda avant, n'est ce pas ? Effectivement avant le Mali on doit assurer contre le Rwanda, c'est une rencontre difficile, vu que ça sera la première, il ne faut pas la rater c'est pour cela que je dis qu'il faut bien se préparer pour être au top. On n'a pas encore désigné le lieu de la rencontre face au Mali, est-ce que c'est un avantage pour vous de jouer en dehors du Mali ? Dans tous les cas, on jouera à l'extérieur que se soit à Bamako ou à Ouagadougou. Reste à savoir si ce n'est pas un handicap pour les Maliens ? D'ailleurs je ne le pense pas car on connaît bien les joueurs, ils sont tous très fair play, gentils, donc ce n'est pas un problème. Leur sélectionneur Giresse est parti et leur équipe pourrait être complètement déstabilisée… Il se pourrait aussi que ce soit une source de motivation, le départ d'un entraîneur n'est pas toujours un élément déstabilisateur. Il faut se méfier, et ne pas trop se focaliser sur ce qui se passe au Mali. Le plus important est que nous soyons à la hauteur et prêts. Allez-vous rester à Lekhouiya ? Franchement, je n'ai pas encore pensé à cela. Le plus important pour moi ce sont les matches de l'équipe nationale qu'on va disputer prochainement. Pour le reste on verra bien par la suite. A. I.