Dans une conférence de presse organisé hier, le président et propriétaire de l'USM Alger Ali Haddad s'est positionné contre la démarche du Forum des présidents de clubs professionnels qui veulent plafonner les salaires pour les joueurs la saison prochaine. “Personne ne peut m'empêcher d'offrir des sommes faramineuses aux joueurs. Je suis contre l'idée du plafonnement des salaires. Cela n'existe pas en Europe où des joueurs valent même 10 millions d'euros. Ceux qui ne peuvent pas suivre n'ont qu'à aller chercher les ressources financières nécessaires pour garantir une meilleure santé pécuniaire à leurs clubs ou se retirer pour laisser la place aux investisseurs”, a-t-il déclaré et d'ajouter : “Je suis aussi contre cette proposition de changer les statuts des clubs de SPA en SARL. Au risque de me répéter, je ne reçois pas les subventions de l'Etat. C'est mon argent qui a été investi à l'USMA. Le plus grave est que certains clubs utilisent les subventions de l'Etat pour survivre et ce, d'une manière illégale. C'est grave qu'on injecte l'argent des pouvoirs publics destiné aux associations et qui est détourné dans des comptes privées des SPA. Des collectivités locales qui financent des sociétés privées de football, c'est grave !”.S'agissant de l'absence de l'USMA lors des réunions du FCP, Haddad explique : “J'ai légué certaines responsabilités au directeur général de la SSPA. M. Allache qui assure l'intérim est libre d'assister à ces réunions ou pas”. Haddad a évoqué ses relations conflictuelles avec l'ancien président Saïd Allik qui l'a descendu en flammes récemment dans la presse. “Il est libre de dire ce qu'il veut. Je le dis haut et fort : Allik m'a supplié de venir investir à l'USMA. Il a tout fait pour que je vienne. Après avoir pris les clés du club en prenant le soin de signer les contrats nécessaires chez d'un notaire, Allik a constaté que mis à part l'USMA, les autres clubs ont bloqué l'arrivée d'éventuels investisseurs. C'est alors que Allik voulait revenir sur sa décision.. Pourtant, c'est lui et son équipe qui ont évalué le patrimoine du club et arrêté le prix de la vente en présence d'un commissaire aux apports désigné par le tribunal. C'est écrit noir et blanc. S'il se sent lésé et s'il est un homme, Allik n'a qu'à saisir la justice pour faire valoir ses droits. D'ailleurs, il y a un homme qui peut témoigner. C'est Mouldi Aïssaoui qui lui-même ne voulait pas que nous soyions majoritaires”. Il précise : “J'ai exigé la majorité des actions pour prendre les commandes du club. Je ne voulais pas qu'on joue avec moi. Je suis un homme cartésien”. “Oui, j'ai rencontré Geiger et Ighil est libre d'occuper le poste qu'il veut” Abordant le parcours de son équipe, Haddad semble satisfait de la troisième place qualificative à la Coupe de la CAF : “Je suis satisfait bien que nous étions capables de faire le doublé. Tout le monde se rappelle cet arbitrage scandaleux qui nous a sabotés face à l'USMH alors que la boucherie de Saïda a ébranlé l'équipe. Comment voulez-vous gagner le championnat dans de telles conditions ? Toutes les équipes nous attendaient au tournant. Je comprends la frustration des supporters. La troisième place n'est pas un échec comme le pensent certains, mais au contraire, nous avons réussi à renouer avec la compétition africaine après une absence de six ans. Au regard de tous les péripéties, nous devons nous estimer heureux de cette place sur le podium. Je ne vous cache pas qu'après les incidents de Saïda, j'avais saisi le président de la FAF pour l'informer de notre décision de nous retirer de la compétition, mais il a fini par me convaincre de ne pas le faire.” Evoquant le chapitre recrutement et l'avenir de son équipe, Hadadd révèle. “J'ai rencontré Geiger, il y a quelques jours. S'agissant de Ighil, il est libre d'occuper le poste qu'il voudra. C'est un ami que je respecte”, s'est-il contenté de dire à ce sujet sans pour autant préciser les fonctions de l'ex-sélectionneur national. “Rien ne se fera sans Ighil, c'est à lui de s'occuper du volet recrutement et établir la liste des libérés”, indique Haddad. Selon une source digne de foi, Ighil serait amené à occuper le poste de directeur général et manager de l'USMA alors que le Suisse Alain Geiger serait nommé entraîneur. “Je vais rencontrer Ighil et tout sera décidé après”. “Serrar m'a proposé ses services alors que je n'ai jamais rencontré Loungar” Haddad a révélé, en outre, avoir reçu un appel de Abdelhakim Serrar qui serait prêt à donner un coup de main à l'USMA la saison prochaine. “Serrar m'a proposé ses services. C'est un homme qui a acquis une grande expérience dans le domaine footballistique et ce n'est pas par hasard que son équipe a gagné le doublé”. S'agissant du Franco-Algérien Eddir Loungar qu'on annonce du côté du MC Alger, Haddad révèle n'avoir jamais parlé à cet homme. “Franchement, je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais rencontré de toute ma vie”. Le premier responsable de l'USM Alger a, en outre, indiqué que l'assiette de terrain attribué à l'USMA à Aïn Benian sera réceptionnée durant le mois de juin alors que le stade Omar-Hamadi connaîtra la pose d'une nouvelle pelouse synthétique.
