L'association des victimes d'Octobre 1988 (AVO) de Béjaïa, qui réclame un statut pour ses adhérents, est revenue à la charge. Son président, Abdelaziz Yahiaoui, a adressé un nouveau courrier aux autorités politiques du pays afin de procéder à la réévaluation des pensions victimes d'octobre 1988. En effet, dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, les parents des victimes ainsi que les blessés des tragiques évènements s'estiment lésés puisqu'ils sont assimilés à des accidentés de travail. Par conséquent, la pension qu'ils perçoivent est jugée très insuffisante : quelque 3 000 DA, a-t-on déploré. Tout en rappelant leur sacrifice, qui a épargné, selon eux, “le pire à l'Algérie à l'heure des révolutions (en cours) dans le monde arabe”, les victimes s'interrogent pourquoi “l'arrêté de 2011 relatif à l'indemnisation des victimes, signé conjointement par le ministre du Travail et celui de l'Intérieur, n'a pas été exécuté par la direction de la Cnas à Béjaïa”. Pourtant, affirme-t-on, cet arrêté a fait l'objet de discussions “lors d'une réunion au siège de la wilaya, présidée par le wali de Béjaïa le 9 mai 2012”, laquelle réunion a été marquée par la présence du directeur du Fonds spécial d'indemnisation du ministère de l'Intérieur, de deux représentants de la direction générale de la Cnas, du directeur de la Cnas à Béjaïa, et de deux députés RND. À noter que des copies de cette lettre ont été adressées aux ministres de l'Intérieur, du Travail, au DG de la Cnas, au président de la Ligue nationale des droits de l'Homme et au président de l'APN. H K