Des membres d'associations, accompagnés d'un nombre important de citoyens, ont déferlé sur la rue de la Liberté en vue de faire fléchir ces transporteurs attachés à cette nouvelle hausse du prix du transport. Cela fait plus d'une dizaine de jours que les transporteurs urbains à Béjaïa observent une grève illimitée pour maintenir la nouvelle tarification de 15 DA sans qu'une solution pointe à l'horizon. En attendant, les citoyens se retrouvent pénalisés et contraints de recourir aux taxis, aux taxis clandestins ou à la marche à pied. Les vingt bus de l'Etub (Entreprise de transport urbain de Béjaïa) n'arrivent pas à faire face à la grande affluence des voyageurs en cette période de vacances. Même la réaction de l'administration du secteur de la wilaya, qui a jugé “unilatérale" cette décision des syndicats du transport d'augmenter les tarifs de 5 DA et qui a menacé de recourir à des sanctions, n'a pas mis fin à la situation. Ces transporteurs campent sur leur position et les citoyens, pour leur part, restent décidés à ne pas céder à ce qu'ils considèrent comme “un diktat" des transporteurs. Récemment, une décision de reprise du travail par ces transporteurs, en maintenant la nouvelle tarification, a été perçue par les citoyens de la ville comme une provocation. Ce qui a poussé des jeunes à dresser des barrages à l'aide d'objets hétéroclites empêchant toute circulation des bus. Ainsi, des membres d'associations accompagnés d'un nombre important de citoyens, ont déferlé sur la rue de la Liberté en vue de faire fléchir ces transporteurs attachés à cette nouvelle hausse de prix du transport. Une hausse qu'ils imputent pour leur part “aux grande charges" auxquelles ils font face. Le wali de Béjaïa, qui a eu intervenir sur le problème sur les ondes de la radio locale, a pointé du doigt un transporteur privé qui, selon lui, est à l'origine de ce mouvement de grève. Le transporteur en question a, selon le chef de l'exécutif de la wilaya, “démarré avec deux bus et se retrouve actuellement avec 20 bus." Quoi qu'il en soit, si une solution urgente n'est pas trouvée, c'est le citoyen qui continuera à en payer les frais. Quelques transporteurs seraient disposés à reprendre le travail, a-t-on appris hier. La cohésion affichée pendant neuf jours semble être compromise. H. K