Les sénatoriales prévues pour le 30 du mois en cours ont fait sortir les partis politiques, présents à Souk-Ahras, de la profonde léthargie dans laquelle ils avaient plongé depuis les élections locales. Des “primaires” se sont tenues au niveau de chaque formation, pour élire son candidat et éviter ainsi toute fronde qui pourrait lui coûter cher. Au niveau du MSP, qui compte 22 élus, c'est un ingénieur, proviseur de lycée, qui a été choisi pour briguer ce poste : la discipline au sein de ce parti a prévalu et tous se sont rangés derrière ce choix. Au RND, apparemment les choses ne se sont pas passées comme il se doit, et le choix du président d'APC de Aïn Zana comme candidat n'a pas été du goût de certains élus parmi les 79 que compte cette formation. La “saignée” va certainement profiter aux “redresseurs” qui, eux aussi, ont présenté leur propre candidat, le président de l'APC de Dréa, une petite localité située à une trentaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Au FLN, les choses ne sont pas encore tranchées. Les 2 candidats en lice, un élu de l'APW et un président d'APC, ont eu le même nombre de voix et aucun des deux ne veut “lâcher prise”. Là aussi, la fronde gronde et il est fort possible qu'une partie des 75 voix des élus FLN tombe dans l'escarcelle des “redresseurs” qui se trouvent, du coup, les favoris de cette course. El-Islah, qui compte 32 élus, présente un fonctionnaire de la wilaya comme candidat. Selon nos informations, un deal aurait été passé entre ce parti et le MSP qui pourrait profiter des voix de la formation islamiste de Djaballah contre le même nombre de voix dans une autre wilaya. Les indépendants, au nombre de 39, et les 6 élus du PT comptent négocier au prix fort leurs voix qui, il est vrai, ont leur pesant d'or dans cette compétition où chacun veut en sortir vainqueur. Rien n'est encore joué et il faut s'attendre à une partie serrée entre les différents candidats qui commencent déjà à travailler au corps les élus. Il faut dire aussi que l'administration n'est pas restée neutre dans cette course au Sénat, son soutien aux “redresseurs” est plus qu'actif. M. R.