Dans un discours publié hier, le président syrien a une nouvelle fois affiché sa détermination à ne pas céder à la pression internationale, en faisant les louanges de son armée, laquelle, dit-il, “livre une bataille cruciale" pour le destin de son pays. Le contenu de ce discours réaffirme la détermination de Bachar al-Assad à ne pas céder à la pression internationale, dont il fait l'objet depuis le déclenchement de ce soulèvement populaire contre son régime en mars 2011. Sachant que l'armée syrienne est son dernier rempart contre les insurgés, il n'a pas manqué de multiplier, dans un discours publié par l'agence officielle Sana, les éloges à son égard à l'occasion du 67e anniversaire de sa création. “L'armée livre une bataille héroïque (...) et cruciale (...) dont dépend le destin de notre peuple et de notre nation, car l'ennemi se trouve aujourd'hui parmi nous, utilisant les agents de l'intérieur comme un moyen pour déstabiliser la patrie, la sécurité du citoyen et continuer à épuiser nos ressources économiques et scientifiques", a affirmé al-Assad. “Ils ont voulu confisquer au peuple sa décision (..), mais ils ont été surpris de voir ce peuple fier, faire face à leurs plans et les mettre en échec", a-t-il ajouté. S'adressant à ses soldats, il a dit : “Vous les hommes de la patrie, vous avez participé aux épopées les plus merveilleuses (...) et montré, en faisant face à la guerre livrée contre notre pays, aux bandes terroristes, que vous avez une volonté de fer et une conscience vive". Pour rappel, le régime de Bachar al-Assad, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la révolution populaire, qualifie les opposants et combattants rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) de “groupes terroristes armés", à la solde de l'étranger, et les accuse de vouloir “semer le chaos". Sur le terrain, des combats entre armée syrienne et rebelles ont pour la première fois éclaté aux abords de deux quartiers chrétiens réputés comme étant pro-régime, dans le centre de Damas, hier aux premières heures de la journée. Bab Touma et Bab Charqi sont des quartiers traditionnels chrétiens dans le Vieux-Damas, particulièrement prisés par les touristes et où se trouvent de nombreux hôtels. C'est dans ces quartiers que se sont déroulées à plusieurs reprises des manifestations de soutien au président Bachar al-Assad. Pendant ce temps, les troupes du régime de Bachar al-Assad étaient toujours mobilisées à Alep (Nord), poumon économique du pays et front crucial en Syrie, où la révolte populaire lancée il y a plus de 16 mois est devenue conflit armé. Après une semaine de combats d'une violence inédite dans la capitale, l'armée a repris le 23 juillet l'ensemble des quartiers perdus au profit des rebelles lors de leur bataille de “libération" de Damas. Depuis, les combats se concentraient à Alep, la deuxième ville du pays, dont les rebelles cherchent à prendre le contrôle afin de créer une zone sécurisée jusqu'à la frontière turque, distante de 45 km environ. Ankara est un ancien allié de Damas devenu fervent soutien de l'opposition. Par ailleurs, des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ont exécuté mardi des partisans du régime à Alep, en proie depuis le 20 juillet à de violents combats pour le contrôle de la ville, selon des agences de presse. Selon la même source, les rebelles avaient entouré l'un des captifs, au visage ensanglanté et presque nu, avant de le mettre face à un mur. M T