Le président français, François Hollande, a évoqué hier à Malte “deux défis" dans les relations entre les deux rives de la Méditerranée : “accompagner la transition démocratique" et “le développement économique" de la rive sud. “Le premier défi est d'accompagner le processus politique, la transition démocratique et le respect des droits des peuples" en faisant “en sorte que la dignité des personnes soit partout respectée", a déclaré à la presse M. Hollande, en marge du sommet 5+5 qui réunit dix pays d'Europe et du Maghreb à la Valette. “Et puis, il y a un défi économique qui est celui du développement de la rive sud de la Méditerranée, avec aussi la croissance qui doit être stimulée au nord de la Méditerranée. Les deux vont de pair", a-t-il ajouté. Pour M. Hollande, “le 5+5 ne doit pas être une organisation supplémentaire, il y en a suffisamment. Ce doit être un lieu, un moment d'impulsion, de conscience des enjeux et de préparation des décisions". “Mais les projets doivent être portés par les organisations qui existent aujourd'hui", a-t-il poursuivi, citant l'Union pour la Méditerranée. Il a affirmé que les réunions de cette instance, lancée en 2008 par son prédécesseur Nicolas Sarkozy, avaient par le passé “souvent débouché sur rien". Mais aujourd'hui, “dans le contexte nouveau des Printemps arabes et des transitions politiques, il peut revêtir une importance particulière", a-t-il estimé. Il a cité parmi les projets “l'autoroute du Maghreb" qui bute sur le conflit sur la Sahara Occidental. Le président français a cité parmi ses priorités, la jeunesse, évoquant “un Erasmus" — programme d'échanges entre étudiants européens — permettant “la mobilité des jeunes de la rive sud de la Méditerranée", ainsi que l'énergie, les transports et les infrastructures. Enfin, “il y a la sécurité de la région" du Sahel avec la question du Mali, a-t-il noté.